Le département des enquêtes spéciales (DSI) a annoncé avoir achevé le catalogage de 121 boîtes de documents saisis au Bureau du contrôle d’État (SAO). La majorité de ces documents seront utilisés dans le cadre de l’enquête sur l’effondrement du bâtiment en construction du SAO, situé dans le district de Chatuchak à Bangkok, suite aux secousses sismiques du 28 mars.
Le 28 mars 2025, un puissant tremblement de terre de magnitude 7,7 a frappé la région de Mandalay, en Birmanie. Le séisme a provoqué l’effondrement d’un bâtiment de 30 étages en construction sur Kamphaeng Phet, à Bangkok, piégeant plus d’une centaine d’ouvriers à l’intérieur. Les secousses ont été ressenties jusqu’à Bangkok, où plusieurs bâtiments ont vacillé sous l’effet des ondes sismiques.
Le porte-parole du DSI, Pol Maj Woranan Srilam, a confirmé le 2 mai que tous les documents avaient été triés et classés en trois catégories : ceux relatifs aux coentreprises responsables de la construction et de l’approvisionnement en matériaux, ceux concernant les modifications de la conception, et enfin, ceux propres au SAO, résumant l’ensemble du processus de construction. Les documents jugés non pertinents seront restitués à leurs propriétaires d’origine.
L’étape suivante de l’enquête consistera en un examen détaillé de ces documents.
Le DSI prévoit de convoquer les propriétaires des documents pour obtenir des éclaircissements et pourrait également appeler les témoins présents lors de l’incident à répondre à des questions supplémentaires.
L’enquête se concentre sur la collaboration avec le département des travaux publics et de l’aménagement du territoire ainsi qu’avec le commissariat de police de Bang Sue. L’objectif est de collecter toutes les preuves possibles, y compris des échantillons de béton et d’acier, afin de déterminer si l’effondrement a été causé par des matériaux de mauvaise qualité ou des erreurs de construction.
La collecte de preuves s’avère complexe. Le DSI a demandé à l’équipe d’enquêteurs de ne pas démonter les cages d’ascenseur, considérées comme cruciales pour la collecte de preuves, en raison de leur structure délicate.
Concernant l’interrogatoire des ingénieurs, M. Woranan a précisé que des progrès significatifs avaient été réalisés. Dix ingénieurs doivent être interrogés vendredi, marquant la dernière phase de l’enquête. Pour les ingénieurs dont les signatures pourraient avoir été falsifiées, la vérification devrait être terminée dans un délai de 30 jours.
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