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THAILANDE Un goût amer

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 11/06/2016
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La cuisine thaïlandaise et ses mille saveurs font saliver plus d’un touriste. Pourtant, de récents scandales alimentaires appellent à la prudence : les fruits, jus et légumes que l’on peut trouver dans le pays ne sont pas tous sans danger pour la santé.

 

Nombreux sont les promeneurs qui, pour quelques bahts, se laissent tenter par un jus de fruits pressés dans la rue, sans savoir que le vendeur pourrait y avoir glissé du jus concentré, de l’eau du robinet ou des colorants et arômes artificiels. C’est arrivé le mois dernier dans la province de Saraburi, et plus récemment à Bangkok, où la marchandise de six vendeurs installés à Yaowarat, dans le quartier chinois, a été saisie.

 

Plus grave encore que ces pratiques frauduleuses, la présence de substances chimiques à des taux au-dessus des normes tolérées dans des fruits et légumes vendus sur les étalages de marchés et dans les chaînes de supermarchés du pays.

 

Une étude indépendante du Thai Pesticide Alert Network (Thai-PAN) réalisée à Bangkok, Chiang Mai et Ubon Ratchathani entre les 16 et 18 mars derniers a montré que sur 138 échantillons envoyés dans un laboratoire en Angleterre capable de détecter 450 substances chimiques, les piments rouges, le pitaya, le basilic, les haricots verts, la papaye et le chou chinois avaient une teneur en résidus chimiques qui excédait la norme dans plus d’un cas sur deux.

 

Tous présentaient des taux de contamination relativement similaires. Seuls les choux et les pastèques testés n’ont relevé aucune trace de produits chimiques.

 

Parmi ces échantillons, on trouve des fruits et légumes pourtant certifiés label Q (Quality) par le Bureau national des Produits Agricoles et des Normes Alimentaires, qui a réagi suite aux révélations de l’étude et au début de panique qu’elle a déclenchée parmi les consommateurs thaïlandais, en jugeant l’échantillon testé trop restreint et donc non-représentatif à l’échelle du pays.

 

Selon cette même étude, le problème concernerait également un quart des produits issus de l’agriculture biologique.

 

Le Département du ministère de l’Agriculture chargé de délivrer les certifications a toutefois affirmé que les labels bio en Thaïlande étaient aux normes internationales requises et que tout serait fait pour tracer l’origine des produits contaminés révélés par Thai-PAN.

 

« Du point de vue du consommateur, notre étude soulève le problème de l’utilisation de produits chimiques dans l’agriculture », a répondu au quotidien anglophone Bangkok Post le directeur adjoint de la fondation BioThai, qui a participé à l’étude. Il a appelé les autorités « à informer les consommateurs sur les pratiques de contrôle de sécurité des produits agricoles. »

 

M-E. N.

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