Selon le ministère vietnamien de l’industrie et du commerce, le riz vietnamien brisé à 5 % est le plus cher du monde depuis le mois d’août de l’année dernière, dépassant ses rivaux thaïlandais et indien.

Au cours des deux premiers mois de cette année, le prix moyen du riz vietnamien était supérieur à 519 dollars la tonne. Depuis le mois d’août de l’année dernière, il a dépassé les prix thaïlandais de 15 à 27 dollars et les prix indiens de 40 à 50 dollars.

Bien que les volumes d’exportation vietnamiens aient chuté de 20,9 % en glissement annuel pour atteindre 400 000 tonnes en janvier, les prix ont augmenté de 7 %.

L’année dernière, les exportations de riz du Vietnam ont atteint le niveau record de 7,1 millions de tonnes en dix ans.

Le pays prévoit d’exporter 6,6 millions de tonnes de riz cette année, dont 4,12 millions de tonnes au total devraient être livrées à la fin du premier semestre.

Des conditions d’exportation favorables devraient revenir cette année grâce à une reprise de la demande de l’Indonésie et du Bangladesh.

Les acheteurs se tourneront de plus en plus vers le Vietnam pour le riz, car l’Inde a interdit l’exportation de brisures de riz et imposé une taxe de 20 % sur le riz blanc.

Le ministère de l’industrie et du commerce craint toutefois que la nécessité de diversifier davantage les marchés d’exportation et la dépendance à l’égard de la Chine et des Philippines (ce dernier pays étant le plus gros acheteur de riz vietnamien, avec 45 % des exportations) ne constituent un défi pour l’industrie.

Le riz à bas prix en provenance du Pakistan pourrait également constituer un défi pour le maintien des parts de marché.

Les prix des intrants ont augmenté et les coûts logistiques sont restés élevés depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine.

Le ministère vietnamien du Commerce travaille avec l’Union européenne pour mieux introduire l’importation de riz parfumé vietnamien sur le continent.