Un rapport du Bureau International du Travail (BIT) souligne les progrès réalisés par les autorités de Hanoï en matière de lutte contre le harcèlement sexuel sur les lieux de travail. Prés de 15% des employées vietnamiennes se plaignent d’avoir été sexuellement «sollicitées». Un dessin animé destiné à tirer le signal d’alarme fait un tabac.

La Thaïlande devrait peut-être copier le Vietnam.

Dans un pays où les plaintes pour viols peinent à être enregistrées et où la police minimise systématiquement les allégations de violences sexuelles, le rapport tout juste publié du BIT sur les progrès des autorités vietnamiennes mérite d’être souligné.

Dans une note publiée le 14 septembre, l’organisation basée à Genève révèle les résultats d’une enquête réalisée auprès d’employées dans l’industrie et le secteur textile.

Selon celle-ci, 17 sur 150 employées de rang intermédiaire affirment avoir été sexuellement «sollicitées par leurs supérieurs» sur leurs lieux de travail en échange d’une promesse d’avancement ou de meilleure rémunération.

Face à cette situation, le gouvernement Vietnamien a réagi en faisant appel à une organisation non gouvernementale Better Work Vietnam, chargée de proposer des solutions aux employeurs, en particulier aux investisseurs étrangers confrontés à ce problème dans leurs usines et leurs bureaux.

530 usines ont été visitées jusque là par les délégués de cette organisation, pour une population d’environ 730 000 travailleuses.

La rédaction d’amendements spécifiques au code du travail pour prévenir le harcèlement sexuel est en cours avec l’aide des experts du BIT. Un dessin animé de trois minutes a été réalisé pour permettre aux femmes de se défendre et les inciter à briser la dure loi du silence qui entoure ces agissements.

Le ministère du travail Vietnamien s’est engagé à le diffuser. A quand une expérience similaire dans le royaume ?

Et un dessin animé du même type «Made in Thailand» ?

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