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THAÏLANDE – SOCIÉTÉ : Êtes-vous une abeille siamoise ?

Date de publication : 21/05/2025
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abeille en Thaïlande

 

Une chronique siamoise et sociétale de Patrick Chesneau

 

La journée mondiale des abeilles, c’était le 20 mai.

 

Félicitations à toutes les Bee du Royaume. Leur « nickname » est-il le copier-coller du mot abeille en anglais ? Toujours est-il… ce petit nom est très répandu au pays du sourire. En parfaite correspondance avec ce jour précis de l’éphéméride farang. Dans le jardin d’Éden que nous peuplons de nos rêves et de nos fantasmes, elles resplendissent telles un pistil trié sur le volet dans une réserve botanique. Elles incarnent le charme odoriférant. Règle d’or, il convient de leur parler en usant de mots suaves, onctueux, doucereux. Sinon, ces demoiselles, susceptibilité à fleur de peau, sont très vite piquées au vif.

 

Il suffit pourtant de leur faire miroiter une soirée “pollen”. Que les cœurs butinent de concert. Alors, elles ne sont que douceur et langueur infinie. Les Bee sont une alvéole de bonheur. Elles dispensent sous les pas de leur bien-aimé de fines lamelles de cire pour rendre son cheminement dans la vie plus harmonieux. Leur bourdonnement devient mélopée obsédante. Elles vibrionnent dans une forme de grâce aérienne. Irrésistibles dans une jupe accordée à leur couleur préférée, le jaune, couleur royale par excellence.

 

Nombreux sont les Thaïs qui tiennent à arborer ce ton ensoleillé le lundi. Et peuvent bien continuer de le porter le mardi. Les phûyin (prononcer pouyine, filles) thaïes ont, pour leur part, un faible manifeste pour ces motifs ressemblant très opportunément à des cercles noirs.

 

Des anneaux si seyants. Comme des cerceaux. Méfiez-vous quand même, presque par instinct, de celles qui ont l’humeur trop changeante. Elles se rapprochent de la guêpe. Celles-là se prévalent également d’une taille fine, silhouette aguicheuse, mais elles ont le talent avéré de foncer en piqué sur qui ne leur plaît pas. Nez tuméfié en perspective. Sachant que tout représentant de la gent masculine farang peut se retrouver avec une ingénuité déconcertante sous le coup d’une irrépressible séduction.

 

Il s’attache. Et le piège se referme si vite. Attention au chagrin d’amour. Gros coup de bourdon à l’horizon. En cas de pareille mésaventure, se ressaisir au plus vite est un impératif de survie car en pareille circonstance, plus personne ne sait à quel essaim se vouer.

 

Autre suggestion à tire d’aile. Cette fois, il s’agit d’une évasion vers un copeau de paradis. Migration plein sud. Cap sur Koh Phi Phi. Là, la tentation s’appelle Maya Bay. Comme l’héroïne du feuilleton télé.

 

Précaution indispensable en préalable : s’assurer que la célébrissime plage n’est pas interdite aux touristes pour cause de régénération des requins-marteaux. L’ambiance ruche bourdonnante n’est pas idéale pour les bébés squales, les pieuvres en bas âge et les dauphins en couveuse. Dans ce décor si somptueux, Bee, votre dulcinée, sera de facto votre reine d’un jour et, dans votre cœur molletonné, reine toujours.

 

Si vous restez en ville, vous aurez l’illusion d’un arpent de campagne grâce à une dégustation de miel isaan. Un vrai coup de pot si vous en dénichez au supermarché. Sinon, allez préférablement vers un marché artisanal, là où sont en vente les produits OTOP, One Tambon One Product (un district, une spécialité). Lieu fleurant bon les provinces agrestes. La réputation du miel confectionné et embouteillé à Khon Kaen n’est plus à faire. Tout autant, celui de Chiang Kham, province de Phayao dans le nord montagneux, est à se pâmer. Dégustation recommandée avec un lait de bufflonne caillé, confectionné dans les fermes de Saraburi, et une gluay kèk (prononcer gloua-ï kèque, banane frite croustillante). Le seul risque encouru est de tomber en pâmoison.

 

Célébrer les Bee de Thaïlande revient à sauvegarder la précieuse biodiversité nécessaire au genre humain. À cette condition, la disparition annoncée des insectes et autres frêles volatiles attendra encore longtemps… Rassurant. Aux oiseaux de mauvais augure qui claironnent la fin du monde pour bientôt, on rétorquera que rien ne presse puisque la beauté des Thaïes est gage de survie. En tout cas, ce ne sera pas demain l’abeille…

 

Reste à vérifier une autre hypothèse. À mentionner par honnêteté intellectuelle. Certains avancent que les Bee de Thaïlande n’ont rien à voir avec les abeilles. Leur surnom serait tout simplement emprunté à la phonétique de l’alphabet occidental. A, B, C, D et ainsi de suite. Dans la prononciation anglo-saxonne, B se dit effectivement Bi…

 

La vérification s’impose sans plus attendre. Reste à foncer dard-dard.

 

Patrick Chesneau

 

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