Une chronique cambodgienne de Yann Morael
Le Cambodge est encore un pays rural. 70% de la population vit dans les campagnes.
Depuis des décennies les paysans vivent sans eau courante ni électricité. La tradition des vendeurs d’eau a heureusement quasi disparue alors que les entreprises de forages de puits se sont multipliées dans les petites villes et que les analyses de la qualité de ces eaux n’apparait pas satisfaisante. Il n’en reste pas moins que les jarres sont « la source » d’eau du quotidien de la plupart des gens dans les zones éloignées. L’eau manque encore un peu partout lorsque les jarres de l’eau de pluie sont vides.
Le gouvernement a donné l’impulsion à force de directives et de financement vers les provinces pour que les gouverneurs fassent évoluer dans les toutes prochaines années cette situation. A la merci du choix des gouverneurs provinciaux, la disparité entre les zones risque de perdurer un certain temps. L’éloignement d’une ville reste encore un frein à l’entreprise d’adduction d’un village aux ressources limitées.
En revanche, pour « l’électricité pour tous les Khmers », le développement de politiques volontaristes du nouveau Premier Ministre avancent plus vite depuis deux ans. Contrairement à l’eau, une Société publique, EDC (Electricité du Cambodge), présente à la fois des moyens et de l’expérience pour participer à un maillage plus grand et sûrement plus rapide sur l’ensemble du territoire.
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