Paetongtarn Shinawatra, Première ministre suspendue, traverse une période particulièrement délicate. Confrontée à une succession de défis juridiques majeurs, son avenir politique s’annonce incertain. Alors qu’elle prépare sa défense devant la Cour constitutionnelle, une enquête formelle de la Commission nationale anti-corruption (NACC) vient intensifier la pression qui pèse sur elle.
Défense devant la Cour constitutionnelle : un délai supplémentaire demandé
La dirigeante suspendue s’apprête à solliciter un report de 15 jours pour déposer sa défense. Suspendue le 1er juillet, elle disposait initialement de 15 jours pour présenter ses arguments. Une fois cette étape franchie, la Cour constitutionnelle pourra demander des informations complémentaires aux 16 sénateurs à l’origine de la plainte, ce qui pourrait allonger la procédure d’environ 45 jours avant un verdict final.
Dans ce contexte, des interrogations subsistent quant à la composition de son équipe juridique, d’autant plus que le parti Pheu Thai a connu plusieurs revers dans ses précédentes batailles judiciaires. Interrogé à ce sujet, Phumtham Wechayachai, Premier ministre par intérim et ministre de l’Intérieur, a renvoyé la responsabilité à Paetongtarn elle-même. Par ailleurs, l’agence ISRA annonce que Wissanu Krea-ngam, expert juridique de renom et ancien vice-Premier ministre sous le gouvernement du général Prayut Chan-o-cha, sera chargé d’examiner le projet de défense.
Enquête anticorruption déclenchée suite à une fuite audio
Parallèlement, la NACC a ouvert une enquête officielle à l’encontre de Paetongtarn Shinawatra suite à la diffusion d’un enregistrement audio révélant une conversation entre elle et Hun Sen, président du Sénat cambodgien.
Le Dr Prommin, proche collaborateur de la Première ministre suspendue, a tenu à préciser que ces échanges ne constituaient en rien un engagement officiel de la part du gouvernement cambodgien, Hun Sen n’étant pas interrogé en sa qualité de chef de gouvernement.
Si les éléments réunis lors de l’enquête s’avèrent suffisants, le dossier sera transmis au Bureau du Procureur général en vue d’éventuelles poursuites judiciaires.
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