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BIRMANIE – CHRONIQUE : Ne laissons pas les Birmans crever dans l’indifférence

Date de publication : 24/08/2025
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Bombardements Birmanie

 

Une chronique de Patrick Chesneau

 

En Birmanie, la tragédie oubliée

 

La junte militaire, qui a pris le pouvoir par un coup d’État il y a trois ans à Rangoun, la plus grande ville de Birmanie, n’a de cesse d’assassiner son propre peuple. Min Aung Hlaing, le chef des généraux corrompus, est un criminel patenté.

 

Son régime sanguinaire s’arme massivement auprès de la Russie et de la Chine.

 

Tatmadaw, l’armée birmane, mène une guerre féroce contre les forces démocratiques de la résistance. L’aviation bombarde les écoles, les hôpitaux, les temples. Les soldats ont une pratique éprouvée : ils incendient méthodiquement les récoltes pour affamer et rasent des villages entiers. Un carnage à ciel ouvert. Pas de chiffres irréfutables aisément disponibles, mais le décompte des victimes établi par les différentes guérillas fait état d’au moins 30 000 morts depuis le putsch sanglant. Les civils fuient à travers la jungle et tentent de se réfugier en Thaïlande.

 

Qui se soucie du drame du peuple birman ?

 

C’est simple : tout le monde s’en fout. En France, en Europe, en Occident, le désintérêt est patent. À peu près personne ne dénonce les atrocités perpétrées par un régime de tueurs galonnés.

 

Aucun intellectuel ne considère véritablement cette cause. Aucun appel à manifester à Paris ou dans les capitales de l’Ouest pour dénoncer les exactions de la junte de Naypyidaw, la capitale bunkérisée. Pas de banderoles, pas de calicots. Pas non plus d’écrits ou de slogans intimant à Moscou et à Pékin de cesser de se ranger aux côtés des bourreaux en uniforme.

 

Les universitaires, les écrivains, les militants politiques et syndicaux, les journalistes, les artistes… vaquent à leurs occupations. Prière de ne pas déranger pour une cause si lointaine. L’Asie du Sud-Est, pourtant tellement prisée des voyageurs et des vacanciers. Sans doute, dans les drames qui ensanglantent la planète, y a-t-il les bons et les mauvais suppliciés.

 

Et à l’index des tortionnaires, Min Aung Hlaing n’a pas, semble-t-il, la même morbide notoriété que les grands potentats familiers de la chronique de l’horreur contemporaine. Au chapitre des catastrophes humaines, il y a l’Ukraine. Il y a Gaza. Sachez qu’il y a aussi la Birmanie.

 

À la vérité, les pays limitrophes, membres de l’ASEAN, la communauté régionale, détournent eux aussi pudiquement le regard ou condamnent avec l’énergie d’un paraplégique. Un bombardement aérien sur un village karen a fait 32 morts. C’était il y a une semaine. Mais ces faits sanglants sont quasi quotidiens.

 

Le peuple birman crève dans l’indifférence générale.

 

Patrick Chesneau

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Bonjour,
    Hélas, c’est toujours pareil !
    Pendant la guerre d’Algérie, Edgar Faure disait déjà : « L’immobilisme est en marche… rien ne pourra l’arrêter ! »

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