Deux jeunes hommes de la province d’Aceh, en Indonésie, faisaient partie d’un groupe de dix personnes fouettées publiquement mardi 26 août, après avoir été reconnues coupables par un tribunal de violations de la loi islamique. Les deux hommes, âgés de 20 et 21 ans, ont été sanctionnés pour s’être embrassés et enlacés, un acte qualifié de liwath, que le tribunal considère comme susceptible de conduire à des relations sexuelles interdites.

L’exécution a eu lieu sur une scène installée dans le parc municipal Bustanussalatin à Banda Aceh, en présence d’environ une centaine de spectateurs. Les deux hommes ont reçu chacun 80 coups de canne en rotin sur le dos, infligés par des exécutants vêtus de robes et cagoules.

Dans cette province, les délits contraires à la morale peuvent être punis par jusqu’à 100 coups de fouet, notamment pour les relations homosexuelles ou les relations sexuelles hors mariage.

À Aceh, le fouet est également appliqué pour d’autres infractions, comme les jeux d’argent, la consommation d’alcool, le port de vêtements jugés indécents pour les femmes ou le manquement à la prière du vendredi pour les hommes. Huit autres personnes ont été fouettées mardi pour adultère et jeux d’argent.

Selon les dossiers judiciaires, les deux hommes ont été arrêtés en avril dans le parc Taman Sari de Banda Aceh, après qu’un signalement des habitants ait alerté la police religieuse. Sur place, ils ont été trouvés en train de s’embrasser et de s’étreindre dans les toilettes du parc. Avant cette rencontre, ils s’étaient mis en relation via une application de rencontre en ligne.

Le chef du Service de la charia de Banda Aceh, Ridwan SAg MPd, a rappelé que la ville « n’offre aucun espace pour les homosexuels et lesbiennes » et que l’application de la loi islamique montre que Banda Aceh « n’est pas un lieu confortable pour ces comportements ».

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