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THAÏLANDE – CHRONIQUE : Les câbles de Bangkok, un danger à prendre au sérieux

Date de publication : 13/10/2025
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Une chronique siamoise et sociétale de Patrick Chesneau

 

Un employé de l’entreprise équivalente à EDF en Thaïlande a pété un câble. Il se tenait en hauteur, dans une rue de Bangkok, juché sur une étrange canopée barrant le paysage urbain, donnant l’impression d’un fatras de tuyaux emberlificotés. Il tentait un branchement ou un raccordement. L’enquête, déclenchée sans délai, devra éclaircir cet élément d’appréciation. Il n’y est pas arrivé. Dans la pelote, il a tiré le mauvais fil.

 

Sûrement à cause de la physionomie en sac de nœuds du dispositif-cafouillis. Et s’est pris une décharge. Trop de volts d’un coup. Quelle ironie : des volts… lui qui voue un véritable culte à Travolta. Oui, John Travolta. Saturday Night Fever. Son idole au cinéma. Il l’imite à chaque pause déjeuner, sitôt fini son bol de riz.

 

Bilan de la secousse : heureusement, plus de peur que de mal

 

Grosse déprime quand même. Va-t-il disjoncter ? Sa crainte évidente : qu’il serve de fusible en cas de réorganisation de l’équipe opérationnelle à laquelle il appartient, et qu’on le cantonne à l’isolement. Dans son jargon, on parle plutôt d’isolation. Déjà se profile une première pénalité, qui a tout l’air d’une sanction. Pour son avancement de carrière prévu bientôt, eh bien, c’est grillé. Rien à ajouter.

 

Dans le métier, on dit : « Point à la ligne… électrique. » C’est une sorte de délestage verbal pour désamorcer une situation de haute tension. Le technicien en cause récupère actuellement de ce pétage de plomb somme toute assez rare dans la profession. Il faut tout de même préciser qu’il est très attaché à son job. Pour commencer, il est absolument au courant de tout dans la boîte. Il a adopté des marottes de langage qui traduisent bien son état d’esprit. Au lieu de dire « d’accord », il dit « raccord ».

 

À chaque fois qu’il arrive au boulot le matin, il claironne « Salut les poteaux ! » à ses collègues. Effet garanti quand ils se tiennent côte à côte comme une rangée de pylônes dans les vestiaires. Ce ne sont là que deux exemples. Bien sûr, au moment de l’incident, un collègue électricien est immédiatement arrivé en renfort. Du genre chevronné. D’ailleurs surnommé le Transformateur.

 

Là, on le voit en pleine intervention. Il cherche l’embout d’un câble noir. Faut qu’il se dépêche. La nuit va bientôt tomber. Et c’est bien connu : dans l’obscurité, tous les câbles sont gris. Surtout dans la Cité des Anges !

 

Patrick Chesneau

 

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