La possibilité d’une dissolution du parti de l’avenir, principale formation d’opposition actuellement sous le coup de poursuites judiciaires, entraînerait une triple crise politique en Thaïlande selon son secrétaire général Piyabutr Saengkanokkul. Dans un message sur sa page Facebook, celui-ci a expliqué la stratégie du parti et de son leader Thanathorn Juangroongruangkit. Le verdict de la Cour Constitutionnelle thaïlandaise est attendu le 21 janvier.

Vendredi 17 janvier, dans un message et un clip vidéo sur sa page Facebook, le secrétaire général du Parti de l’avenir (Future Forward Parti) Piyabutr Saengkanokkul exprime ses inquiétudes pour la société thaïlandaise si sa formation devait être condamnée par la Cour constitutionnelle le 21 janvier. Un avocat, Nuttaporn Toprayoon accuse le chef du parti d’opposition, Thanathorn Juangroongruangkit, le secrétaire général du parti Piyabutr Saengkanokkul et quatre membres du conseil d’administration du FWP d’avoir voulu renverser le régime démocratique avec le roi comme chef de l’État.

Grand vainqueur des législatives

Selon Piyabutr, une dissolution du parti considéré comme le grand vainqueur des législatives de mars 2019 entraînerait trois séquelles préjudiciables pour le royaume: 1 Cela détruirait les espoirs des thaïlandais de voir un meilleur système politique. 2 Cela entrainerait un choc des générations dans la société thaïlandaise. 3 Cette dissolution serait aussitôt interprétée comme un nouvel exemple d’utilisation de l’institution royale pour éliminer les opposants politiques.

Piyabutr doit présenter ses vues ce samedi 18 janvier lors d’un séminaire intitulé «L’avenir est maintenant» au bâtiment SC3 de l’u niversité de Thammasat à Bangkok (campus Rangsit).