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ASIE DU SUD-EST: Dangereux recul pour les objectifs de développement de l’ONU

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 30/07/2019
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Attention, danger: si la croissance économique continue d’être au rendez-vous en Asie du sud-est, l’une des régions les plus dynamiques de la planète, la poursuite des objectifs de développement durable de l’ONU est en train de dérailler. Toutes les statistiques démontrent que les pays de la région se détournent de ces objectifs fixés pour 2030, dans le but d’améliorer les conditions de vie et de préservation de l’environnement. Le signal d’alarme vient d’être tiré à Yokohama (Japon) par la secrétaire générale de l’ESCAP, l’organisation régionale des Nations Unies, lors d’une conférence de la fondation Asie-Europe (asef.org)

 

Armida Salsiah Alisjahbana n’a pas mâché ses mots devant le public de la conférence sur les objectifs de développement durable de l’ONU organisée à Yokohama (Japon) les 29 et 30 juillet par l’institut japonais IGES et la fondation Asie-Europe (asef.org) basée à Singapour.

 

Selon la secrétaire générale indonésienne de l’ESCAP, l’organisation régionale basée à Bangkok, «les progrès en vue de réaliser les objectifs de développement durable d’ici 2030 ne sont pas suffisants.

 

Pire, nous assistons à un recul». Les Nations unies ont fixé 17 objectifs de développement durable à l’horizon 2030 pour assurer la paix et la prospérité pour les peuples et la planète. Vous pouvez les retrouver ici.

 

La patronne de l’ESCAP a en particulier exprimé son inquiétude pour les pays émergents d’Asie du sud-est où le respect de certains objectifs est en net recul, notamment ceux portant sur le traitement de l’eau et sur la sanitation.

 

Les trois objectifs les moins suivis au sein de l’ASEAN sont l’objectif 8 sur la consommation de biens produits par des entreprises écologiques, l’objectif 13 sur l’éducation de la jeunesse au changement climatique et l’objectif 16 sur la démocratie locale.

 

«Tous les indicateurs sur la protection de l’environnement sont en net recul. C’est une réalité inquiétante» a poursuivi Armida Salsiah Alisjahbana. Il nous reste 11 années pour accélérer et progresser. Cela représente, en gros, deux mandats de gouvernement»

 

Sur le plan financier, le coût de ces efforts s’annonce lourd. Mais il est supportable selon l’ESCAP.

 

D’après les calculs de l’organisation onusienne, l’Asie dans son ensemble devra consacrer d’ici 2030 environ 1500 milliards de dollars par an aux investissements publics et privés destinés à réaliser ces objectifs. 600 milliards devront être consacrés à la préservation de l’environnement et 600 milliards à la lutte contre la pauvreté et aux progrés de l’éducation.

 

Les investissements requis pour la seule région Asie du sud-est sont évalués à 500 milliards de dollars par an. À titre de comparaison, le produit intérieur brut annuel des dix pays membres de l’ASEAN est de 2 500 milliards de dollars par an. Cela signifie donc une réallocation volontariste des ressources financières privées et publiques.

 

«La plupart des pays peuvent supporter ce montant d’investissement a poursuivi la secrétaire générale de l’ESCAP. La question cruciale est celle des priorités politiques»

 

Pour en savoir plus sur la conférence Asie-Europe sur l’environnement de l’ASEF, cliquez ici.

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