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ASIE DU SUD EST – ÉCONOMIE: Les voyages d’affaires, un casse tête post Covid-19

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 21/06/2020
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Officiellement, les voyageurs d’affaires sont les premiers à pouvoir retourner en Asie du sud est, nécessités économiques obligent. mais qu’en est il réellement ? Peut on vraiment parler d’ouverture des frontières ? Le site Voyages d’Affaires, dont nous vous recommandons la lecture, émet de sérieux doutes. Voici pourquoi.

 

Nous publions ici des extraits d’un article de Voyageurs d’Affaires, dont nous vous recommandons la lecture sur leur site.

 

Connue pour son sens de l’efficacité, Singapour est en Asie du Sud-Est la plaque tournante du monde des affaires, en particulier celui de la finance et du commerce international. La ville, sans territoire autre que sa seule métropole, est, plus que ses voisins dans la région, dépendante de ses relations avec l’extérieur. Avec la crise du COVID-19, elle vit désormais en quasi-autarcie, une situation qui risque de durer plus longtemps que prévue. Le confinement soudain de Pékin avec la recrudescence de cas en Chine vient de fait d’assombrir les perspectives envisagées par l’ouverture d’un « corridor de voyage » entre les deux pays, prélude à une normalisation…

 

Seconde phase de déconfinement

 

Singapour vient pourtant d’entrer dans une seconde phase de déconfinement progressif avec la réouverture des centres commerciaux, salles de sports ou encore les populaires « Food Courts ». Côté tourisme, depuis le 17 juin, une poignée de pays où la pandémie est maîtrisée sont autorisés à entrer à Singapour, sans subir de quarantaine obligatoire. On compte entre autres l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Japon, Hong Kong et Macao ou encore le Vietnam. On cherchera en vain le moindre pays européen… Si des citoyens d’autres pays souhaitent se rendre à Singapour pour des motifs autres que touristiques, ils doivent systématiquement subir une quarantaine obligatoire dans des centres désignés par le gouvernement et passer un test au COVID-19. Avec une mauvaise nouvelle : celui de devoir désormais payer cette quarantaine obligatoire. Il en coûte 2 200 dollars de Singapour, soit 1 400 euros en moyenne. La mesure a de quoi dissuader… Le gouvernement étudie cependant quels assouplissements pourraient être mis en place pour permettre une reprise des voyages d’affaires. La mesure s’appliquera d’abord aux Singapouriens et résidents permanents de l’Ile-Etat.

 

Une telle situation reste donc un handicap pour le transport aérien depuis et vers Singapour – hormis pour le trafic en transfert. La compagnie nationale Singapore Airlines n’a de fait repris ses vols que vers une poignée de destinations en Asie du Sud Est – notamment en Indonésie, en Australie ou encore vers le Japon. Au total, SIA et sa filiale Silk Air ont rouvert 12 destinations supplémentaires pour juin et juillet. Sur l’Europe, Amsterdam et Copenhague sont de nouveau desservis mais la ligne Paris-Singapour n’a toujours par repris. « Nous n’avons aucune information sur une date de reprise, » explique Franklin Auber, Directeur Marketing-Communication de Singapore Airlines en France. Il confirme cependant que l’ouverture d’un vol Singapour-Bruxelles reste d’actualité pour la fin octobre, mais peut évoluer en regard de la situation. Sur les villes européennes qu’elle dessert (Francfort, Londres ou Zurich entre autres), Singapore Airlines offre en moyenne trois fréquences par semaine.

 

Faire payer le coût de la quarantaine

 

Faire payer aux visiteurs potentiels le coût d’une quarantaine et des tests semble être la nouvelle règle des gouvernements d’Asie du Sud-Est. Une idée qui devrait surtout dissuader les voyageurs de venir. Ainsi le Cambodge, qui avait été le premier pays à lever début juin l’interdiction d’entrer sur son territoire aux visiteurs d’une demi-douzaine de pays – dont la France –, a depuis pris des mesures financières extrêmement contraignantes. La semaine dernière, le gouvernement a ainsi annoncé que tous les voyageurs internationaux devront obligatoirement verser une caution de 3 000 dollars en espèces ou par carte de crédit pour couvrir les coûts de test de dépistage du coronavirus. Sur cette somme, 165 dollars serviront à payer un test COVID-19 dans un établissement proche de l’aéroport, ainsi qu’une nuitée en attendant les résultats. Si l’un des passagers arrivant dans le pays est testé positif, tous les passagers du vol seront mis en quarantaine pendant 14 jours, pour un coût pouvant aller jusqu’à 1 300 dollars.

 

Au Vietnam voisin, le gouvernement ne semble avoir aucune intention de rouvrir ses frontières aux touristes internationaux avant le dernier trimestre. Et cette réouverture pourrait être progressive, avec une phase test pour l’île de Phu Quoc, au large des côtes cambodgiennes et vietnamiennes dans le sud. Une destination qui n’a rien d’attractif pour les hommes d’affaires qui se rendent plutôt à Hanoï ou Hô-Chi-Minh-Ville. Des autorisations spéciales sont cependant accordées au cas par cas pour les investisseurs internationaux, mais qui comprennent une quarantaine obligatoire.

 

L’Indonésie réfléchit également à la mise en place de « corridors de voyage » sur la base d’accords bilatéraux. Ces corridors s’appliqueraient cependant à d’autres pays de la région avec la possibilité de rouvrir le pays au dernier trimestre au reste du monde.

 

Enfin, il y a la Thaïlande, une destination certes touristique mais aussi très importante pour le monde des affaires dans la région du Mékong. Le Royaume continue de bannir toute arrivée de visiteur étranger mais songe à créer aussi des « corridors de voyage » avec une liste de pays ou la pandémie semble bien maîtrisée. Ces corridors devraient d’abord être validés pour les voyageurs d’affaires ou les réunions officielles. ….

 

Remerciements à Georges Santin

 

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