A l’heure où nous écrivons ces lignes, le 27 janvier, le nombre de morts attribué au coronavirus, une infection respiratoire proche du SRAS de 2003, a bondi à 80 et 2 744 cas ont été confirmés en Chine, foyer de l’épidémie de pneumonie virale. La France et les États-Unis préparent, quant à eux, l’évacuation de leurs ressortissants de la zone de quarantaine.

Le président chinois Xi Jinping a pris la parole pour la première fois pour alerter sa population. « La capacité de propagation du virus s’est renforcée » a-t-il déclaré, estimant que la situation est « grave ».

Congés prolongés

La période de congés à l’occasion du Nouvel An chinois, qui devait durer jusqu’au 30 janvier, a été prolongée – sans précision de date – afin de « limiter les mouvements de population », ont indiqué les médias chinois. Le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, se rend en Chine ces jours-ci. A Wuhan, les patients doivent attendre des heures dans les hôpitaux avant de voir un médecin et de savoir s’ils sont ou non contaminés.

Au total, 56 millions de chinois sont coupés du monde. Selon les agences de presse internationales, des haut-parleurs diffusent à Wuhan un message appelant les habitants à se rendre à l’hôpital sans délai s’ils ne se sentent pas bien. « Wuhan n’a pas peur de faire face à l’adversité. N’écoutez pas les rumeurs, ne propagez pas les rumeurs », ordonne le message, alors que certains doutent des bilans fournis par les autorités. La construction de deux sites pouvant accueillir chacun plus de mille lits a commencé. Elle doit être achevée sous quinzaine, selon les médias publics.