En Thaïlande, au Vietnam et aux Philippines, les autorités sanitaires s’inquiètent de l’arrivée massive, à partir de ce samedi 25 janvier, de touristes chinois porteurs du coronavirus proche du Sras, déjà responsable de prés de 800 hospitalisations et de 26 morts en Chine. Les délégations de ces trois pays ont effectué une démarche commune auprès de l’Organisation mondiale de la santé basée à Genève. Laquelle refuse toujours de parler d’épidémie. La crainte d’une réponse épidémiologique trop tardive se mêle à l’inquiétude de faire perdre la face aux autorités chinoises, si des mesures sont prises pour refouler les touristes en provenance de l’Empire du milieu.
L’année du rat commence sous les pires auspices en Asie du sud est. En Thaïlande, un cinquième cas de touriste chinois infecté par le coronavirus proche du Sras a été reconnu vendredi 14 janvier. Cette touriste de Chine continentale a été admise dans un hôpital où des tests médicaux ont confirmé qu’elle était infectée par une nouvelle souche de coronavirus. Il s’agit d’une femme de 33 ans originaire de Wuhan, la capitale du Hubei désormais sous quarantaine, où le virus serait originaire. Les autorités ont déclaré qu’elle était arrivée en Thaïlande le 21 janvier et que la patiente cherchait actuellement un traitement à l’hôpital Rajavithi.
Épidémie pas officielle
Les autorités thaïlandaises, de même que les gouvernements vietnamiens et philippins, ont fait une démarche auprès de l’Organisation mondiale de la santé pour obtenir des informations plus complètes sur cette épidémie que l’OMS refuse encore de déclarer comme telle. Ces trois pays sont inquiets de l’afflux de visiteurs chinois pendant les vacances du Nouvel An chinois, soulevant des inquiétudes concernant une éventuelle épidémie par contact dans des endroits bondés et des rassemblements publics.
Cinq cas d’infection en Thaïlande
La Thaïlande compte déjà le plus grand nombre de cas de coronavirus en dehors de la Chine continentale, ayant jusqu’à présent cinq cas d’infection connus; quatre d’entre eux sont des touristes chinois et un citoyen thaïlandais récemment rentré de Chine.
Les français basés à Wuhan, l’un des principaux centres pour l’industrie automobile en Chine, sont confinés chez eux comme le reste de la population.
