L’organisation mondiale de la santé a finalement décrété jeudi 30 janvier une «’urgence de santé publique de portée internationale » à propos du coronavirus en provenance de Chine. L’OMS tire ainsi le signal d’alarme sanitaire au plus haut niveau, sans toutefois demander l’arrêt des vols à destination de la Chine. Jeudi, le bilan de l’épidémie de pneumonie virale s’est alourdi à 212 morts en Chine. 7 783 personnes sont officiellement infectées. Voici les chiffres de contamination pour l’Asie du sud-est: 14 personnes en Thaïlande, 10 à Hong Kong, 10 à Singapour, 7 en Malaisie et 2 au Vietnam. La Thaïlande est la première destination internationale des habitants de Wuhan.
L’alarme est désormais tirée au plus haut niveau par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) basée à Genève. Jeudi 30 janvier, celle-ci a qualifié l’épidémie de coronavirus 2019-nCov, apparue dans la ville de Wuhan, en Chine, « d’urgence de santé publique de portée internationale ». Les 250 français (chiffre prévisionnel) évacués de la ville de Wuhan, épicentre de l’épidémie, seront cantonnés durant 14 jours dans la commune de Carry Le Rouet, dans les Bouches du Rhône. L’Italie a de son côté annoncé la suspension de tous les vols « de et vers » la Chine.
Pas un vote de défiance
« Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus faibles (…). Il ne s’agit pas d’un vote de défiance à l’égard de la Chine », a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Dans le même temps, le directeur a estimé qu’il n’y avait pas lieu de limiter les voyages et les échanges commerciaux avec la Chine. « L’OMS ne recommande pas de restreindre les voyages, les échanges commerciaux et les mouvements [de population], et s’oppose même à toute restriction aux voyages », a-t-il déclaré.
Le Hubei coupé du mondeWuhan, métropole du centre de la Chine d’où est partie l’épidémie, est coupé du monde depuis une semaine, comme la quasi-totalité de la province environnante du Hubei. Alors que ce cordon sanitaire imposé le 23 février interdit à quelque 56 millions d’habitants de quitter la région, les États-Unis et le Japon ont évacué mercredi une partie de leurs ressortissants. Un deuxième avion américain est attendu dans les prochains jours.
