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ASIE – FRANCE : Une loi contre les ingérences étrangères, en provenance d’Asie aussi ?

Date de publication : 28/03/2024
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Sacha Houlié

 

Le 27 mars, l’Assemblée nationale française a adopté une proposition de loi visant à contrer les ingérences étrangères, marquée par la création d’un registre national de l’influence, la faculté de geler des avoirs financiers, et une extension discutée d’un dispositif de surveillance algorithmique. Ces ingérences proviennent également de pays asiatiques, tel que la Chine.

 

Le rapporteur du texte, Sacha Houlié, membre de la majorité présidentielle, a justifié cette mesure suite aux récentes cyberattaques ayant ciblé plusieurs ministères, revendiquées par divers groupes de hackers réputés pro-russes. De même, les reproductions d’étoiles de David bleues sur des immeubles de la région parisienne fin octobre, une opération présumément pilotée par le FSB russe selon les renseignements, ont renforcé la nécessité d’agir rapidement contre ces menaces de grande ampleur pour la France.

 

L’article-clé du texte prévoit d’élargir un dispositif de surveillance algorithmique lancé en 2015, destiné à repérer des données de connexions sur internet, aujourd’hui circonscrit à la lutte antiterroriste, avec une efficacité mitigée selon Sacha Houlié.

 

Il estime au contraire qu’il sera plus efficace pour détecter des protocoles suivis par des agents d’ingérence, prenant l’exemple d'”un agent chinois qui arrive en France, réserve plusieurs hôtels, les annulent, puis en re-réserve plusieurs et les annulent à leur tour”.

 

Le texte prévoit une expérimentation de quatre ans, durant laquelle les services pourraient appliquer des algorithmes de surveillance à la lutte contre les ingérences. Mais des élus de gauche s’inquiètent d’une pérennisation à venir.

 

“Vous mettez en place des outils de surveillance généralisée de la population”, a accusé le député de gauche radicale Antoine Léaument.

 

Le texte impose également aux représentants d’intérêts étrangers qui font du lobbying en France de s’inscrire sur un registre national public, avec un régime de sanctions pénales pour les contrevenants.

 

Les “mandants étrangers” considérés comme commanditaires potentiels sont les “puissances étrangères” hors UE, les entreprises détenues ou financées au moins pour moitié par une puissance étrangère, et les partis politiques étrangers.

Le texte prévoit également la possibilité de geler des avoirs financiers de personnes, entreprises ou entités se livrant à des activités d’ingérence définies.

 

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