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ASIE – GÉOPOLITIQUE : Que penser du conflit au Moyen Orient ? Est ce qu’il nous concerne ?

Date de publication : 06/11/2023
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Israël - gaza conflit

 

Une chronique géopolitique de Jean Charles Diplodas

 

Notre ami et chroniqueur Jean Charles Diplodas scrute l’actualité internationale et nous propose de passionnantes récapitulatifs. L’occasion de débattre et de s’interroger : vu d’Asie, que penser de la crise au Proche Orient ?

 

« Israël-Hamas : ce qui se passe au Proche-Orient va dessiner le monde pour « les huit prochaines décennies » affirme Joe Biden » : titre du Figaro, déclaration reprise par TF1 Info, BFMTV… le 3 Novembre 2023.

 

Pour les acteurs, politiques et militaires, planifiant une grande stratégie, la hantise du « second front », et tout faire pour l’éviter, a toujours été au cœur de leurs préoccupations. Ce fut le cas de l’Allemagne wilhelmienne, de 1914 à 1917, saluant avec soulagement la révolution bolchevique. Le cas encore de l’Allemagne hitlérienne, en 1939, signant avec Staline le Pacte de non-agression. Celui de l’Union soviétique, entre le 22 Juin et le 7 décembre 1941, redoutant une fatale offensive japonaise de revers en Manchourie…

 

Seule exception : les États-Unis, par nécessité géographique, isolés entre deux océans, entre l’Europe-Atlantique et l’Asie-Pacifique, forts de leur immense puissance, ont toujours eu pour constante stratégique, depuis Théodore Roosevelt, de se préparer à mener deux guerres à la fois. Ce qui leur a permis, par exemple, de débarquer en Normandie le 6 Juin 44, à la tête d’une gigantesque armada et, 8 jours plus tard, avec des moyens comparables ou supérieurs, à Saipan, dans les Mariannes, le 15 Juin, au moment même où MacArthur, en parallèle, terminait la conquête de la Nouvelle-Guinée et s’apprêtait à celle des Philippines. Cette stratégie les préparant à mener « deux guerres à la fois », est toujours celle des États-Unis aujourd’hui.

 

Russie – Ukraine, l’autre flanc…

 

Après avoir militairement annexé la Crimée en 2014, sans grande réaction de l’Occident, Vladimir Poutine décidait, le 24 février 2022, de rallumer en Europe une guerre de haute intensité, en attaquant l’Ukraine. Impliquant ainsi les États-Unis et leurs alliés européens, avec tous leurs moyens : financiers, diplomatiques, aide militaire massive, renseignement ; plus mobilisation, renforcement et déploiement des moyens militaires de l’Alliance, sur le front Est de l’OTAN. Le président russe prenait ainsi à contre-pied un « pivot stratégique indo-Pacifique » américain, entamé dès la chute de l’Union Soviétique, accéléré par Barak Obama, précipité par Donald Trump, et confirmé par le Président Biden. China first.

 

Comme beaucoup d’apprentis-sorciers avant lui, Vladimir Poutine, espérait une victoire-éclair et pensait sans doute pouvoir limiter l’incendie de la guerre au théâtre d’opérations est-européen. Oubliant qu’au cours du XX° siècle, un conflit limité, parti d’Europe, avait, par deux fois, embrasé le monde entier.

 

Confronté dans la durée à une résistance inattendue des Ukrainiens, et à une mobilisation occidentale massive pour les soutenir, il entreprenait d’inquiéter l’OTAN sur son flanc Sud, en Syrie, et, par l’entremise du groupe Wagner, de déstabiliser une grande partie de l’Afrique sub-sahélienne, au détriment des Occidentaux, et au profit des groupes jihadistes islamistes. Avec le même aveuglement court-termiste qui avait conduit Washington à armer les groupes jihadistes fondamentalistes arabes contre les Soviétiques, en Afghanistan, avant d’en être ensuite victimes.

 

Au même moment, au Moyen-Orient, le Hamas, soutenu par l’Iran, commençait, à l’insu des services de renseignement occidentaux, à préparer minutieusement une opération politico-militaire secrète de première grandeur, destinée à contrer le rapprochement en cours, entre les pays arabes et Israël, symbolisé par les accords d’Abraham.

 

La fracture du monde musulman

 

Dans notre triptyque sur la désoccidentalisation du monde, publié dans ces colonnes, nous n’avions pas évoqué l’opposition du monde musulman. Parce qu’à nos yeux, celui-ci ne s’était pas, au cours des siècles, occidentalisé. Beaucoup de principes, dans la foi musulmane, poussent à se différencier de valeurs occidentales. Le caractère sacré intangible du Coran s’oppose à toute relecture critique, à tout aggiornamento sous couleur de « modernité ». Aux divisions du monde en États-nations, séparés par des frontières et des nationalismes, fait pièce l’unité fondamentale de l’Oumma, la communauté des croyants, universelle. La Loi, divine, unique et immuable, la Charia, transcende les lois humaines laïques, diverses et circonstancielles. (Un sondage IFOP, controversé, publié par Le Point en Novembre 2020, montrerait, que 57% des musulmans en France placeraient les commandements de la Charia au-dessus des lois de la République). L’Islam, en outre, ne distingue pas le religieux du politique : « à César, ce qui est à César… », n’accorde pas, dans la société, la même place aux femmes qu’aux hommes. Plus fondamentalement, contrairement à l’obsession occidentale pour le modernisme et le « progrès », l’Islam aspire au respect des traditions, sociales, familiales, religieuses, et même à un retour littéral rigoureux aux sources de l’Hégire. Origine des intégrismes, des fondamentalismes, d’hier et d’aujourd’hui. Et c’est sur ce sentiment d’appartenance, et d’opposition historique à un Occident, incarné par Israël et ses soutiens américains et européens, que se fonde la stratégie mise en œuvre par le Hamas, avec l’aide des États islamiques régionaux qui l’utilisent, et sous l’œil des puissances internationales qui espèrent tirer parti de l’ouverture d’un deuxième front anti-occidental.

 

Si l’œil, révulsé par les horreurs commises depuis le 7 octobre, peine à se détacher des visions d’enfer sur le terrain, c’est-à-dire des conséquences, il ne faudrait pas cependant que la raison soit empêchée d’en examiner les causes. Ni se tromper d’échelle, sur la nature des événements.

 

La crainte des Occidentaux est que l’attaque perpétrée par le Hamas contre Israël ait des conséquences géopolitiques, parce que c’est là le but visé par ses commanditaires. Il ne s’agit pas, cette fois, d’un tragique événement local, comme tant d’autres, mettant aux prises, contre un État, un groupe armé fanatique, poussé à un acte de terrorisme asymétrique, par l’idéologie, la haine ou le désespoir.

 

Il s’agit d’une opération politique, froidement et cyniquement conçue, exécutée par le Hamas, mais impliquant des acteurs étatiques distincts, qui visent à des objectifs stratégiques. L’ouverture d’un second front, sur le flanc Sud de l’Alliance Atlantique par la déstabilisation espérée du Moyen-Orient. Dans la plus pure tradition clausewitzienne : la politique, menée par des moyens militaires. Moyens pour une fin, incluant les actes de terreur, les massacres abominables, sciemment calculés à l’encontre de civils israéliens, ou l’enlèvement d’otages, israéliens et étrangers. Destinés à provoquer une réponse émotionnelle, une réplique massive et indiscriminée d’Israël, causant des milliers de morts palestiniens et, par conséquent, le retournement des opinions publiques auquel nous assistons en ce moment. Opération politique, destinée à détruire le mythe d’invincibilité d’Israël, à mobiliser l’ensemble du monde arabe d’abord, à l’échelle régionale ; du monde musulman ensuite, à l’échelle mondiale : de l’Iran chiite à l’Indonésie, en passant par la Turquie, toute l’Asie centrale, une grande partie de l’Afrique, les Philippines, la Malaisie… et les diasporas musulmanes dans le monde occidental.

 

Cette mobilisation émotionnelle, affective, de la rue musulmane, a pour fonction à son tour de modifier prioritairement l’équilibre régional, puis mondial s’il se peut.

 

Un risque mondial

 

La crainte des conséquences d’un embrasement régional du Moyen-Orient, est clairement exprimée par le président des États-Unis. Qui n’a pas hésité, malgré son âge, à se rendre immédiatement sur place, en situation de guerre, suivi par le Secrétaire Général des Nations-Unies, la cheffe de la diplomatie européenne, et la plupart des chefs d’État européens, dont le président Macron.

 

Pour appeler Israël à exercer son droit incontestable de se défendre, mais sans tomber dans le piège tendu par le Hamas et ses soutiens étatiques : l’enchaînement des vengeances répondant aux vengeances, et des massacres ajoutés aux massacres.

 

Ce risque de contagion mondiale n’est pas exagéré. En témoignent, depuis, les prises de position étatiques hostiles à Israël : Algérie, Tunisie, Jordanie, Turquie… qui gagnent déjà : Colombie, Chili, Honduras… Ou la fracture au sein de l’UE entre soutiens inconditionnels à Israël : Autriche, Hongrie, Pologne, Roumanie… et les autres, plus modérés. En Asie, les lignes bougent aussi, mais en réaction, avec l’appui frénétiquement anti-musulman apporté à Israël par l’Inde ethno-nationaliste de Narendra Modi.

 

Par ailleurs, le déploiement immédiat de deux Task forces nucléaires américaines au large de Gaza a été immédiatement suivi de la livraison d’armes atomiques à la Biélorussie, les 25 et 26 octobre, et d’une simulation de « frappe nucléaire massive » par Moscou. Ce qui donne la mesure des risques militaires, de leur échelle possible, et de l’interconnexion étroite entre les fronts Est et Sud de l’OTAN. Action locale, conséquences régionales, risques mondiaux.

 

Les acteurs étatiques

 

Une opération de l’envergure de celle des 7 et 8 octobre, n’a pas pu être montée, ni dissimulée, par le seul Hamas. Le nombre, l’entrainement, la qualité de l’armement des assaillants, par exemple des drones sous-marins autonomes, que vient de révéler Tsahal, le 3 novembre ; la diversité des moyens de pénétration, et d’infiltration, en second rideau, de cellules dormantes ; l’ampleur de la logistique nécessaire, la précision de la planification et des objectifs, leur coordination opérationnelle… n’ont pas pu être mis en œuvre sans l’implication d’un ou plusieurs acteurs étatiques. Elle a nécessité au moins un an de préparation par plusieurs milliers de personnes, et impliqué des dizaines de milliers de communications entre elles. Au nez et à la barbe des services de renseignement américains et israéliens, réputés infaillibles, ou des excellents services de renseignement saoudiens, ou égyptiens. Une échelle sans rapport avec la trentaine d’acteurs du 11 Septembre, pour des résultats géostratégiques qui menacent d’être de même ampleur.

 

Le premier acteur étatique soupçonné est, naturellement, la République islamique d’Iran. Parvenu au seuil nucléaire, malgré l’opposition occidentale, et donc périodiquement menacé d’une frappe préventive par les Israéliens, ou, hier, par les Etats-Unis de Donald Trump, l’Iran a tout intérêt à entrainer Israël et les Occidentaux dans un piège palestinien détournant leur attention et leurs moyens. Bénéfice secondaire, au moment où l’Arabie Saoudite sunnite projetait de normaliser ses relations avec l’État hébreux, l’Iran chiite peut, au contraire, se présenter aux opinions arabes et musulmanes comme le soutien indéfectible des Palestiniens, et compter sur leur solidarité active, le cas échéant.

 

Avant d’aller plus loin, il faut distinguer l’analyse géopolitique, fondée sur l’examen des faits, des délires complotistes issus de l’imaginaire. Constater les avantages stratégiques qu’une nation peut tirer d’une situation ne revient pas à dire qu’elle l’a créée. Ce n’est pas l’Allemagne qui a déclenché la Révolution d’octobre, mais elle en a tiré un considérable avantage stratégique. Pas plus que l’angélisme benêt n’a sa place dans la perception des zones très grises des relations internationales.

 

Ainsi, la concomitance entre l’agression russe en Ukraine et la préparation de l’action du Hamas, ne prouve pas que le Kremlin ait favorisé celle-ci, comme l’affirme pourtant le président ukrainien. Corrélation n’est pas causalité. Ni d’ailleurs que Moscou l’ait ignorée. Par contre, l’ouverture d’un second front, sur le flanc sud de l’OTAN, représente un évident avantage stratégique pour Vladimir Poutine, et un réel souci pour le président Zelenski. Sur les 100 milliards d’aide demandés par le président Biden au Congrès, 61 sont destinés à Israël. De plus, alors que la capacité d’aide militaire à l’Ukraine touchait à ses limites, celle accordée à Tel-Aviv va évidement devoir être soustraite à Kiev. De même que le détournement des médias de la guerre en Ukraine, et la condamnation massive des représailles israéliennes, par les opinions publiques musulmanes, tout comme les vives divisions européennes, ou les affrontements domestiques, entre partis politiques occidentaux, ne peuvent que réjouir le Kremlin. La discorde chez l’ennemi. Depuis deux semaines, par contre, Moscou a renforcé ses liens avec la Turquie du président Erdogan et avec l’Iran.

 

Enfin, quel avantage la Chine peut-elle escompter ? Des analyses avancent qu’en cas d’embrasement général au Moyen-Orient, impliquant les Etats-Unis, Pékin pourrait estimer avoir les mains libres pour ouvrir un troisième front à Taïwan. Cela ne semble pourtant ni conforme à ses intérêts, ni à sa stratégie. Pour assurer son développement, ralenti depuis la crise du Covid, satisfaire aux besoins de son économie et de sa population, condition sine qua non de l’acceptation par les Chinois de la direction exclusive du pays par le Parti Communiste et son dirigeant actuel, la Chine a besoin à la fois des importations massives de pétrole et de gaz du Moyen-Orient, et d’une stabilité mondiale qui assure la continuité et la reprise de ses exportations. Étroitement dépendante de ses lignes d’approvisionnement et d’exportation maritimes qui, pour l’essentiel, passent par le Golfe persique et la Mer rouge, elle ne peut se permettre de les voir couper par un conflit. En outre, les conditions actuelles d’affaiblissement progressif des nations européennes, impuissantes diplomatiquement, et les chaos politiciens successifs dans lesquels se plongent eux-mêmes les Etats-Unis, confortent suffisamment son image de candidate à un rôle de leader mondial, pour qu’elle n’ait pas envie de dresser contre elle, par aventurisme militaire opportuniste, et l’Occident et les nations de l’Indo-Pacifique, Japon et Inde en tête, que sa montée rapide en puissance inquiètent déjà. Par contre, il serait naïvement angélique de penser que, sans bruit, la Chine ne profite pas de l’embarras occidental et de sa mobilisation actuelle sur deux fronts, pour avancer ses pions, en mer de Chine méridionale, ou dans le Pacifique Sud, deux zones d’importance stratégique majeure pour elle.

 

La solution politique, indispensable

 

A l’heure globale, plus aucun conflit n’est local. Et celui, soigneusement planifié par le Hamas et ses soutiens, faute d’un règlement international du conflit, depuis 1948, implique, directement ou émotionnellement l’ensemble des Musulmans, un cinquième de la population mondiale. Comme le prédit le président américain, comme le craignent les chefs d’État européens, il aura des conséquences globales. D’autant plus extrêmes, et avec d’autant plus de victimes sacrifiées, que les émotions et les passions, allumées sciemment, et enflammées ensuite de part et d’autre, par des irresponsables ou des fanatiques, l’emporteraient sur la raison.
La guerre et ses horreurs est peut-être la continuation de la politique ; mais, beaucoup plus sûrement, elle en constitue la terrible négation. A preuve : comme le rappelle Le Monde du 14 octobre : depuis le 14 mai 1948, Israël a dû mener 3 guerres de haute intensité, combattre deux Intifada, conduire 5 opérations militaires majeures en Palestine, et une au Liban… conflits impliquant directement la Jordanie, l’Égypte, le Liban, la Syrie, l’Irak… Depuis 75 ans, aucune n’a apporté la paix et la sécurité, ni aux Palestiniens, ni à aucun des États concernés. Aucune opération militaire, aussi coûteuse en vies humaines, aussi horrible en massacres, que celles du Liban ou de Palestine, n’a pu éradiquer le terrorisme ou les mouvements islamistes radicaux, bien au contraire. Peut-être, comme le préconise la France, le temps serait-il venu d’accepter une solution politique du conflit, ce qui est de la responsabilité d’Israël et des Palestiniens, et d’en construire et garantir une, réaliste et juste, ce qui est de la responsabilité des Nations-Unies. Avant que la poudrière moyen-orientale ne contribue, avec la guerre à l’Est de l’Europe, à mettre le monde à feu et à sang encore une fois.

 

Jean Charles Diplodas

 

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1 COMMENTAIRE

  1. Notre contributeur adepte de la “de-occidentalisation”, répétée ad nauseam comme un mantra, semble omettre que le mouvement historique soit plutôt celui d’une occidentalisation rampante et triomphante. C’est dans les pays occidentaux européens d’abord, les États-Unis ensuite que le capitalisme s’est installé et développé avec les succès qu’on sait ainsi que ses inconvénients que le système corrige plus ou moins. La fin des “pays communistes” a conduit à une extension planétaire du système avec des caractéristiques variées y compris un capitalisme dominé. Certains pays et non des moindres ont adopté avidement le modèle tout en se considérant comme communistes. L’opposition entre un “sud” et un “ouest” n’est donc que secondaire du point de vue économique sans pour autant omettre de considérer les contradictions au sein de chaque “camp”. La division Sud/Ouest désigne essentiellement une différence, plutôt des différences, tant les nuances et contradictions dans les deux camps et surtout le premier sont grandes, concernent essentiellement des caractéristiques idéologiques et politiques. La critique du modèle capitaliste n’est pas en cause comme à l’époque de la “guerre froide” bien que, selon le même narratif “marxiste” de naguère, le modèle capitaliste mais seulement américain (et “occidental”) serait en voie d’affaiblissement définitif. Le modèle chinois, capitaliste mais sans le dire, prendrait le relai. Mais le relai d’un système bien “occidental”. L’essentiel porte sur l’idéologie à savoir les ainsi dénommées “valeurs” , catégorie fourre-tout susceptible d’agréger, dans la confusion surtout lorsque le mobile est religieux, tous les contraires. Notre contributeur qui se rappelle de l’existence des pays musulmans est significative. Tous les pays du bloc Sud sont “unis” contre des valeurs occidentales (mais le système économique n’est jamais évoqué) supposées exprimer un nouvel impérialisme. Un point focal de la position commune concerne la position relative à l’homosexualité et au mariage dit gay. Derrière la posture idéologique, l’essentiel concerne la défense de régimes politiques non-démocratiques et le plus souvent autoritaires pour ne pas dire davantage. Tous contestent le caractère universel des droits de l’homme ou, dans une version atténuée, en soulignent le contenu spécifique, “valeurs asiatiques”, etc. Leur caractéristiques communes est de subordonner la reconnaissance et la protection des libertés individuelles à des droits économiques et sociaux, droits collectifs, garantis pour une pratique autoritaire du pouvoir seul légitime à définir leur contenu et surtout à les imposer. Le propos commun non directement affiché est la perpétuation de leurs équipes dirigeantes, de leur domination par les méthodes parfois es plus répressives mais toutes irrespectueuses des droits et libertés individuelles. Des exemples : Russie, Chine, Corée du Nord, Iran, Turquie… pas assez de place pour énumérer la suite…

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