Une haute fonctionnaire birmane a participé à une réunion de l’Association des Nations d’Asie du Sud-Est (ASEAN) lundi au Laos, marquant la première participation du pays à une rencontre de haut niveau de l’alliance régionale depuis plus de deux ans.

La junte militaire birmane a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en février 2021. En réponse, les membres de l’ASEAN ont interdit à la junte d’assister à ses sommets et à ses réunions ministérielles, invitant le pays à envoyer de simples représentants “non politiques”.

Marlar Than Htike, qui occupe de hautes responsabilités au sein du ministère des Affaires étrangères, a participé lundi à une “retraite” des ministres des Affaires étrangères à Luang Prabang, au Laos.

Le ministre laotien des affaires étrangères, Saleumxay Kommasith, s’est félicité de la présence de la Birmanie et a déclaré qu’il espérait des progrès, même s’il a mis en garde contre l’espoir d’une fin rapide de la crise.

“Cette fois, nous sommes un peu optimistes et pensons que l’engagement peut fonctionner, même si nous devons admettre que les problèmes qui se posent en Birmanie ne se résoudront pas pas du jour au lendemain”, a-t-il déclaré.

La réunion a lieu trois jours seulement avant le troisième anniversaire du coup d’Etat, et dans un contexte de difficultés grandissantes de la junte face à une coalition de groupes armés ethniques qui gagnent du terrain dans le nord du pays.

Un plan de paix en 5 points proposé par l’ASEAN depuis 2021 est toujours au point mort. L’Indonésie, qui assurait la présidence l’année dernière, a salué des discussions “positives” avec les principales parties en novembre.

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