Home Accueil BIRMANIE – CENSURE: Les crimes de l’armée Birmane censurés à Bangkok.

BIRMANIE – CENSURE: Les crimes de l’armée Birmane censurés à Bangkok.

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 15/09/2018
0

Le Club des correspondants étrangers en Thaïlande a du déprogrammer un débat prévu lundi 10 septembre sur les accusations de crimes contre les Rohingyas portées par les Nations unies contre l’armée Birmane. C’est la sixième fois qu’un débat est annulé au FFCT par la junte militaire depuis son arrivée au pouvoir en 2014.

 

Que contient le rapport de la mission spéciale des Nations Unies sur les crimes commis contre les populations Rohingyas expulsées de l’état d’Arakan, en Birmanie, en août 2015 ?

 

Cette question aurait du trouver réponse lors du débat que le Club des correspondants étrangers en Thaïlande (FCCT) avait prévu d’organiser lundi 10 septembre à Bangkok, une semaine avant la publication de ce document. La Cour pénale internationale de La Haye, rappelons-le, s’est déclarée compétente le 6 septembre dernier pour juger la déportation du peuple rohingya, ouvrant la voie à de possibles poursuites pour «génocide» et «crimes contre l’humanité» de plusieurs officiers supérieurs birmans, dont le chef actuel de l’armée, le général Min Aung Hlaing.

 

La discussion n’a malheureusement pas eu lieu. Et elle ne pourra pas se tenir. Dans une lettre adressée le jour même de la conférence au FCCT, la police royale Thaïlandaise a demandé son annulation, justifiant sa décision par le risque de violences et par l’atteinte portée à la sécurité nationale.

 

Le président du FCCT, Dominic Faulder, a aussitôt protesté dans une réponse adressée à tous les membres du club et aux organisations internationales basées à Bangkok. «Les membres professionnels du FCCT estiment que les autorités thaïlandaises ont sur-réagi. Cet incident terni une nouvelle fois la réputation du pays en matière d’information alors que la Thaïlande était, dans le passé, saluée pour sa presse vivante». C’est le sixième débat que le FFCT doit annuler sur ordre de la police, depuis la prise du pouvoir par la junte militaire en 2014.

 

La publication in extenso du rapport des enquêteurs des Nations Unies sur la tragédie des Rohingyas est attendue le 18 septembre. Elle fait aussi l’objet de vives controverses après le refus des autorités birmanes de les laisser enquêter à l’intérieur du pays. L’ouverture de poursuites contre les généraux birmans par la procureure de la CPI, la magistrate gambienne Fatou Bensouda, serait une première en Asie. Jusque-là, les suspects de crimes de guerre déférés à La Haye étaient tous, soit originaires des Balkans, soit originaires d’Afrique.

 

Réagissez, commentez, corrigez sur redaction@gavroche-thailande.com

 

Chaque semaine, recevez Gavroche Hebdo. Inscrivez vous en cliquant ici.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Les plus lus