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BIRMANIE – ENVIRONNEMENT : Des mines de terres rares inquiètent à la frontière thaïlandaise

Date de publication : 17/05/2025
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image exploitation minière Birmanie

 

Le 15 mai 2025, la Shan Human Rights Foundation a tiré la sonnette d’alarme en publiant un communiqué et des images satellites révélant l’existence de deux sites d’extraction de terres rares dans la région de Mong Yaw, au sud de Mong Sat, dans l’est de l’État Shan. Ces sites se trouvent à seulement 25 kilomètres de la frontière thaïlandaise, en face du district de Mae Ai, province de Chiang Mai.

 

Dans ce communiqué, la fondation exprime ses inquiétudes face aux risques de pollution générés par les produits chimiques utilisés pour extraire les terres rares. Elle craint que ces substances toxiques ne contaminent la rivière Kok, qui traverse le nord de la Thaïlande et se jette dans le Mékong.

 

Cette pollution pourrait nuire à la santé de plus d’un million d’habitants vivant en aval, des deux côtés de la frontière.

 

Les images satellites montrent clairement des structures d’extraction caractéristiques : des bassins circulaires à plusieurs niveaux, semblables à ceux qu’utilisent les compagnies chinoises dans l’État Kachin pour exploiter massivement le terbium (Tb) et le dysprosium (Dy), deux éléments essentiels à l’industrie technologique. Les exploitants injectent des produits chimiques directement dans les collines pour dissoudre les minerais, puis transfèrent les liquides dans des bassins successifs où ils ajoutent d’autres agents chimiques pour extraire les terres rares.

 

Les données satellites indiquent que les activités minières ont débuté à la mi-2023 du côté est de la rivière Kok, à 3,6 kilomètres du cours d’eau. Du côté ouest, à 2,6 kilomètres de la rivière, les opérations ont commencé à la mi-2024. Contrairement aux exploitations aurifères locales, concentrées le long des berges et aux contours bien distincts, ces deux sites de Mong Yaw présentent une configuration circulaire typique des exploitations de terres rares.

 

Dans l’État Kachin, les communautés locales ont déjà documenté les effets désastreux de cette méthode d’extraction : glissements de terrain, pollution des nappes phréatiques, mortalité de la faune aquatique et contamination des cultures. La fondation redoute que les nouvelles mines de Mong Yaw aggravent la pollution du bassin de la Kok, déjà affecté par l’extraction d’or, et menacent la santé des populations vivant le long du fleuve, en Birmanie comme en Thaïlande.

 

La rivière Kok traverse la province de Chiang Mai, passe par Chiang Rai, et se jette dans le Mékong au niveau de Chiang Saen.

 

La Shan Human Rights Foundation appelle les autorités des deux pays à agir sans délai. Elle leur demande de surveiller la situation de près et de rendre publiques toutes les informations disponibles sur ces exploitations minières. Actuellement, l’armée birmane (Tatmadaw) et l’Armée unie de l’État Wa (United Wa State Army – UWSA) contrôlent les sites concernés.

 

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