Home Asie BIRMANIE – POLITIQUE: La junte militaire comptable d’une vingtaine de morts

BIRMANIE – POLITIQUE: La junte militaire comptable d’une vingtaine de morts

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 01/03/2021
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Le Bureau des droits de l’homme des Nations unies a indiqué qu’au moins 18 personnes avaient été tuées et 30 blessées dimanche, ce qui porte à au moins 21 le nombre total de manifestants tués depuis le coup d’État. L’armée affirme qu’un policier est mort dans les troubles. Le journal gouvernemental «Global New Light of Myanmar» a déclaré que l’armée avait déjà fait preuve de retenue, mais qu’elle ne pouvait pas ignorer les “foules anarchiques”.

 

Le ton a été donné ce dimanche en Birmanie. La répression massive et de plus en plus dure ne pourra plus être évitée. Avec des protestations et des grèves quotidiennes paralysant un pays où l’armée avait promis de faire régner l’ordre, les soldats et la police ont intensifié leur répression le week-end dernier.

 

Casques de travail en plastique

 

Dans tout le pays, des manifestants portant des casques de travail en plastique et des boucliers de fortune ont affronté des policiers et des soldats en tenue de combat, dont certains appartenaient à des unités connues pour leur dure répression des groupes ethniques rebelles dans les régions frontalières de la Birmanie.

 

Dans la ville côtière de Dawei, les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants au milieu de la route, selon des témoins.

 

Des images vidéo diffusées sur les médias sociaux montrent un manifestant vêtu de jeans et de tongs couché sans bouger après que la foule se soit dispersée. Les soldats passent devant le corps et commencent à battre un autre manifestant.

 

Rangoun au son des grenades assourdissantes

 

Dans la deuxième ville birmane, Mandalay, un homme a été tué par balle alors qu’il conduisait sa moto. Les manifestants ont porté son corps sans vie jusqu’à une ambulance. La balle a transpercé son casque rouge, le laissant trempé de sang, comme l’ont montré des images sur les médias sociaux.

 

L’ancienne capitale Rangoun a passé un dimanche au son des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc et à la fermeture éclair occasionnelle d’une balle en direct.

 

Malgré la répression, les manifestants se sont déplacés dans différents quartiers, installant des barrages routiers avec des poubelles sur roues, des poteaux d’éclairage et des blocs de béton.

 

Certains tenaient des boucliers anti-émeutes faits maison en tôle et portant au pochoir le mot “PEOPLE” pour contraster avec ceux portant l’étiquette “POLICE”.

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