On s’y attendait. C’est en 2025, une fois que le mandat des parlementaires élus en novembre 2020 aura expiré, que la junte birmane pourrait organiser des élections. Le tout, au conditionnel.

“Des élections auront probablement lieu en 2025”, a déclaré sous couvert d’anonymat un cadre du parti de l’Union pour la solidarité et le développement (USDP), le principal parti soutenu par l’armée. Un membre d’une autre formation autorisée a expliqué s’attendre à un vote “début 2025”, sans fournir plus de détails.

A l’époque de leur putsch, en février 2021, les généraux avaient mis en avant des accusations contestées de fraudes électorales généralisées aux élections remportées en novembre 2020 par la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d’Aung San Suu Kyi, fermant ainsi une parenthèse de dix ans d’expérience démocratique et plongeant la Birmanie dans le chaos.

Les observateurs internationaux avaient pour leur part déclaré qu’elles avaient été largement libres et équitables.

Trente-six partis politiques, dont l’USDP, ont reçu l’autorisation de participer à de futures élections, a déclaré mardi la commission électorale dirigée par la junte, sans préciser leur date.

Sept d’entre eux pourront se présenter à l’échelle nationale et 29 au niveau régional.

La commission a également annoncé l’abandon du système uninominal à un tour par lequel la LND, aujourd’hui décimée, avait remporté d’écrasantes majorités au détriment des partis soutenus par l’armée.

Un système de représentation proportionnelle sera mis en place sur tout le territoire birman.

En mars, la commission électorale a dissous la LND pour ne pas s’être réinscrite conformément à une nouvelle loi électorale stricte rédigée par les militaires.

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