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BIRMANIE – POLITIQUE : La junte militaire s’en prend à l’ONU

Date de publication : 10/04/2024
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Julie Bishop ONU Birmanie

 

Mardi, la junte au pouvoir en Birmanie a vivement critiqué les Nations unies pour ce qu’elle qualifie d'”allégations partiales” concernant les droits humains, ajoutant qu’elle n’avait pas été officiellement informée de la nomination d’une nouvelle émissaire de l’ONU.

 

La Birmanie, plongée dans une guerre civile croissante depuis plusieurs mois, voit des forces opposées aux militaires, qui ont renversé un gouvernement démocratiquement élu lors d’un coup d’État en 2021, progresser à travers le pays.

 

La semaine dernière, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies a adopté une résolution condamnant les “violations horribles et systématiques des droits humains” en Birmanie. L’ONU a également dénoncé la mainmise de la junte sur l’aide humanitaire, exacerbant une crise qui a déjà déplacé plus de 2,5 millions de personnes.

 

Dans un communiqué publié dans le journal officiel, Global New Light of Myanmar, le ministère des Affaires étrangères de la junte a rejeté catégoriquement cette résolution, la qualifiant d'”allégations infondées et partiales”.

 

“Par conséquent, la Birmanie rejette catégoriquement la résolution.”

 

Concernant la nomination de l’ancienne ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop, en tant qu’envoyée spéciale de l’ONU dans le pays, le gouvernement birman affirme n’avoir reçu aucune communication officielle à ce sujet.

 

Cependant, une réponse a été donnée par Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, mettant en avant que l’annonce officielle de cette nomination avait été faite la semaine précédente. Il a également précisé que le processus de nomination pour ce poste ne suivait pas le même processus de consultation que ceux issus de décisions du Conseil de sécurité.

 

Depuis le départ de Noeleen Heyzer en juin 2023, le poste d’émissaire de l’ONU pour la Birmanie était resté vacant. Lors de son mandat, Heyzer s’était rendue en Birmanie en 2022, où elle avait rencontré le chef de la junte, Min Aung Hlaing, une initiative critiquée par les groupes de défense des droits humains.

 

Elle s’était vu refuser lors de cette visite, une rencontre avec Aung San Suu Kyi, figure de proue de la démocratie qui purge actuellement une peine de 27 ans d’emprisonnement prononcée par un tribunal de la junte à huis clos. Plus tard, les autorités de la junte l’avaient accusée d’avoir divulgué de manière unilatérale le contenu des discussions.

 

L’ambassadeur birman auprès des Nations unies, Kyaw Moe Tun, nommé par le gouvernement dirigé par Aung San Suu Kyi, a constamment fait face aux pressions de la junte pour qu’il abandonne son poste depuis le coup d’État.

 

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