Gavroche est fier de compter parmi ses lecteurs et ses amis le père François Ponchaud, dont nous avons souvent publié les lettres d’informations, très utiles pour comprendre le royaume du Cambodge. Voici son courrier estival. A lire !
Une lettre du père François Ponchaud
Chers Amis,
Vous vous apprêtez sans doute à partir en Vacances, bien méritées cette année : Bonne Chance ! J’espère que le Covid 19 version Delta ne s’invitera pas avec vous…
Ici au Cambodge, le Covid, pour le moment, sévit dans les villes. Les Campagnes sont relativement épargnées……La vaccination dans notre village, près de Takéo est fixée en août…
J’ai pu travailler tout à loisir : j’ai composé les commentaires de Mathieu, Marc, Jean, des Actes…. Les Épitres…Voilà donc 4 volumes de plusieurs milliers de pages tout en khmer…Pour chaque dimanche, je compose également un commentaire suivi des trois textes, chose inhabituelle ici, mais que les gens apprécient.
A Takéo il y a une toute petite communauté chrétienne. Un ancien khmer rouge m’y conduit…J’ai l’impression que les gens me comprennent, car je suis court…. Maintenant les textes du Nouveau Testament sont prêts… Comme je connais suffisamment le grec, j’ai pu corriger à partir des originaux… Plusieurs fois il m’est apparu que mes choix étaient judicieux… (…)
Je découvre également la vie concrète de la campagne et le régime frugal des paysans.J’avoue que je ne les connaissais pas ainsi. J’apprends la nouvelle culture du riz, sans repiquage, car beaucoup ont des tracteurs…
Aide aux étudiants
Les deux nièces de mon ancienne cuisinière sont encore étudiantes : l’une, 23 ans, termine l’an prochain ses études de pharmacie ; l’autre 16 ans, étudie en ligne du matin au soir. Elle est très douée en dessin, et voudrait se lancer dans la mode…En plus de cela, je termine d’aider les anciens étudiants de Phnom Penh qui n’ont pas encore terminé leur études…Tout cela pour vous dire que les fins de mois sont parfois difficiles…
J’avoue avoir mis la pédale douce, car, le travail c’est bien, mais la réflexion c’est encore mieux. Que notre liturgie et notre foi semblent compliquées…Il m’arrive souvent de vouloir les simplifier.
