Michel Hermann a écrit cette Chronique de Sukhothai : « Trixie, vénus tropique » poème en hexasyllabes, pour rendre hommage au photographe François Benveniste, décédé de maladie le 9 mars 2017, et à son modèle, Trixie Lhomme, qui sont venus au Lotus Village à Sukhothai en décembre 2013, pour une séance de photos. Ils étaient devenus amis depuis lors. Trixie, de son côté, poursuit une belle carrière de mannequin et de comédienne en France.

Le photographe est mort
Il y a quelques années,
Mais ses instantanés,
Sont un précieux trésor.
Le photographe est mort.

Car la belle est dessus,
En relief, en couleur,
Insouciante et ailleurs,
Nudité absolue.
Qu’elle est belle dessus !

C’était il y a six ans.
L’ange et l’homme de l’art
Sont apparus sans fard
En décembre, un soir.
C’était il y a six ans.

On s’en souvient encore
De la muse aux seins nus,
Qui posait, ingénue,
Sans soucis du décor.
On s’en souvient encore.

Photos sans artifice,
Prises dans la nature,
Avec pour seule parure
Sa chair blanche et lisse ;
Clichés sans artifice.

Naïade aux yeux verts,
Féline aux cheveux roux,
Sa beauté rendait fou
La nature à genoux ;
Naïade aux yeux verts.

Ses taches de rousseur,
Son petit air mutin,
Irradiaient nos matins,
Fleurs parmi les fleurs
Aux magiques senteurs.

C’est sûr, c’est loin tout ça.
Elle vit à Lille, Paris,
Comédienne aguerrie,
Lui vit dans l’au-delà.
Bien sûr, c’est loin tout ça.

Il reste les clichés.
La muse et son mentor,
Ardente et l’autre mort,
Liés à tout jamais
Dans ces instantanés.

Michel Hermann
Crédit photos François Benveniste

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