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Entretien avec Jenjira van den Lidern

Journaliste : Jeanne B
La source : Gavroche
Date de publication : 16/12/2012
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Responsable de la programmation du 13ème Festival International de Danse et de musique de Bangkok (9 septembre au 16 octobre)

 

Quelles sont les innovations du cru 2011 ?

 

Le festival se divise en quatre catégories : l’opéra, la musique, le ballet et la danse. Cette année, nous sommes particulièrement ers de recevoir le ballet et l’orchestre symphonique Mariinsky. Nous avons programmé avec eux trois spectacles : Le Corsaire, Don Quixote et le Mariinsky Ballet Gala.

 

Qu’est-ce qui vous a mené jusqu’à ce poste de programmatrice du festival ?

 

A l’origine, je voulais être danseuse. J’ai pratiqué pendant des années avec des grands noms du milieu de la danse tels que Geneviève Damon. Mes parents, eux, souhaitaient que je trouve un travail « plus décent ». Je suis donc devenue banquière. Après dix-huit ans à exercer ce métier, j’ai estimé avoir suffisamment respecté leur volonté. Un soir, j’ai rencontré JS Uberoi, le fondateur du Festival International de Danse et de Musique de Bangkok. Sur le ton de la plaisanterie, je lui ai dit qu’il pouvait m’appeler s’il cherchait quelqu’un pour s’occuper de la programmation. Il m’a appelée. Cela fait cinq ans maintenant que je travaille pour le festival. Responsable de la programmation demande de nombreuses compétences. Avec le comité, je choisis les troupes et organise leur venue. Nous les sélectionnons sur la base des vidéos qu’elles nous envoient. Il arrive aussi qu’une ambassade ou qu’un grand nom de la danse nous fasse ses recommandations. Nous sélectionnons de préférence des troupes qui bénécient déjà d’une couverture médiatique dans leur pays d’origine. C’est plus facile pour attirer du monde et pour faire parler de nous. Mais, si nous avons un coup de coeur, nous n’hésitons pas à passer outre à cette condition. Nous l’avons fait, il y a deux ans, pour une compagnie indienne inconnue que nous trouvions tous exceptionnelle. En fait, nous n’avons qu’une règle absolue : une troupe ne se produit jamais deux années de suite. Et puis, il y a toute la logistique qui se trouve derrière la scène. Pour que le spectacle soit parfait, je dois me mettre au diapason des musiciens, des costumiers, des décorateurs. La communication reste une condition sine qua non. Même si les interlocuteurs viennent de différents pays et de secteurs très diversiés. C’est passionnant !

 

Est-il diffifficile de monter un tel festival ?

 

Oui, et notre problème majeur reste l’argent, évidemment… Comme toutes les initiatives artistiques dans le royaume, nous devons nous démener pour trouver des nancements. Le ministre de la Culture n’est pas suffisamment puissant pour appuyer ce type d’événement. Et les changements fréquents de gouvernement n’arrangent rien. Nous pouvons, toutefois, compter sur une dizaine d’entreprises privées. La plupart d’entre elles soutiennent le festival depuis le début.

 

Que dire de ce festival par rapport à ceux du même genre organisés en Asie ?

 

Nous n’avons rien à envier à ceux de Hong Kong et de Singapour. Même s’ils bénécient d’une aide conséquente de leur état et que leur renommée reste plus importante, notre programme n’en est pas moins de qualité. à Hong Kong, par exemple, le ballet Mariinsky n’a pu présenter qu’un spectacle. Chez nous, on pourra le découvrir dans trois représentations différentes et pendant cinq jours.

 

Festival International de Danse et de musique de Bangkok
Du 9 septembre au 16 octobre 2011
www.bangkokfestivals.com

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