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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, God save the Pope et le couple franco-allemand !

Date de publication : 19/09/2023
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Charles III - Emmanuel Macron

 

Chaque semaine, notre ami Richard Werly, conseiller éditorial de la rédaction de Gavroche, nous livre sa vision de la France sur le site d’actualités helvétique Blick. Vous pouvez vous abonner. Ou consulter sa lettre d’information Republick.

 

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Charles III et le pape François ne se croiseront pas cette semaine sur les routes de France. Dommage. Le monarque britannique, fidèle à son programme initial reporté pour cause d’émeutes anti-réforme des retraites en mars dernier, visitera Paris puis Bordeaux du 20 au 23 septembre, sous le signe de la politique et des grands crus. Le pape François, lui, remplira samedi le stade Vélodrome de Marseille, lors d’une messe à laquelle Emmanuel Macron assistera sans communier, laïcité oblige. Préparons donc le refrain adéquat pour cette semaine : God save the Pope ! La France accueillante et éternelle, fille aînée de l’Église et « mère » de l’Angleterre via le Normand Guillaume le Conquérant, est de retour. Sur fond de colères provisoirement dissipées…

Ce réveil tricolore n’a qu’une faille. Et elle est de taille. L’Allemagne est oubliée. Pourquoi regarder de l’autre côté du Rhin ? Parce que le président français aurait dû s’y rendre du 2 au 4 juillet, pour une visite d’État supposée démontrer la solidité du « couple » franco-allemand. Les émeutes dans les banlieues l’en ont empêché. Et depuis, plus rien sur le radar. Il a même suffi que des journalistes allemands jugent que leur pays va moins bien que la France pour que l’animosité s’installe. Comment, l’Allemagne déclassée ? L’Allemagne plus malade que cette éternelle République française convalescente et endettée ? Et si le second semestre 2023 nous préparait (enfin) un réveil bleu-blanc-rouge du coté de Berlin aussi ? Je sais : je dois rêver. Mieux vaut cela que désespérer. Avec le pape sur les terres de la République, juste après la visite du chef de l’Église anglicane, on peut toujours prier.

Bonne lecture, et Alleluia !

(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch)

 

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6 Commentaires

  1. Les protocoles imposés par les médias dégoulinants et quelque peu “obscènes” dissimulent le côté sombre de cette “grande famille qui a des racines”. A commencer par le petit mouton noir de frère, Andrew, le “chou-chou” de la reine, accusé d’agression sexuelle sur une jeune fille de 17 ans sans parler de sa fréquentation de la fameuse Villa Central Park et son diabolique occupant disparu, depuis, dans une prison de haute sécurité à la faveur d’une panne des caméras de surveillance. Les photos et la presse se sont répandues, à loisir, sur cette proximité funeste. Manipulation ? La justice américaine a pu estimer que les faits justifiaient une poursuite mais, comme il est d’usage outre atlantique, quand on a les moyens et les relations (et il en a !), elle a fait l’objet d’un accord financier avec son accusatrice. Le chou-chou n’a pas épargné sa tendre mère et ne lui a pas rendu le règne facile sans compter les innombrables frasques de la famille qui semblent organisées et orchestrées, avec la vulgarité dont cette ile est capable, par les tabloïds et amuser la galerie ; une raison secrète de l’attachement à la couronne ? Et sans remonter à la guerre de cent ans et à la bataille d’Azincourt” qui vaut à la fameuse Albion son fameux qualificatif, l’actualité plus récente fournit son lot d’avanies et de casseroles royales. En 2005, lors d’une soirée costumée on peut distinguer le fameux “Duke of York” sous un déguisement en gorille et le Prince Harry costumé en dignitaire nazi. Ce jeune prince avait d’ailleurs de qui tenir : au delà de sa “scandaleuse” mésalliance avec l’américaine Wallis Simpson, la franche sympathie d’Édouard VIII, fils de Georges V, l’oncle d’Élisabeth II, pour le régime hitlérien au point d’être reçu à berchtesgaden. Selon des documents exhumés par des historiens britanniques et les archives du FBI (réunies dans un rapport de 300 pages), il aurait fourni aux Allemands des éléments ayant facilité les plans d’invasion de la France. Alors qu’il avait abdiqué , contraint d’abdiquer en 1936, il aurait fourni, en 1940 (il vivait alors à Paris en tant qu’officier de liaison avec l’état-major français, il était allé inspecter la 1ère armée) des informations sur les points faibles des lignes défensives françaises. Une pratique de l’entente cordiale ? En fouillant, un tout petit peu, on mesure à quel point la royauté anglaise est glorieuse… Consulter les fameux “dossiers de Marbourg” série d’archives top secrètes du ministère des Affaires étrangères nazi découvertes au château de Marbourg en 1945. “Y aurait-il quelque chose de pourri au royaume” … des Windsor pour paraphraser Hamlet ?

  2. On ne peut qu’admirer la jeunesse d’allure, la simplicité et l’élégance des manières du roi d’Angleterre ; on voit qu’il appartient à une grande famille qui a des racines et qu’il est bien un authentique gentleman. Pour le reste, il faut comprendre que les relations franco-allemandes sont d’une autre nature que les relations franco-anglaises. Les relations franco-anglaises, dans leur forme actuelle, datent de la Restauration et de Talleyrand (1815), en passant par l’Entente Cordiale (1904). Entre la France et l’Allemagne, il y eut la Prusse (Sedan, l’annexion…) les choses ont fondamentalement changé avec la dissolution de l’État prussien en 1947 ; l’Allemagne a alors changé de nature et elle est “re”-devenue une nation occidentale; la relation franco-allemande s’impose alors d’elle-même ; elle prend sa source dan une note du ministère des AE du 14 juillet 1948. Cette politique peut s’analyser comme un nouveau “rétablissement de l’empire d’occident” Avec la crise qui s’annonce, cette politique st plus que jamais d’actualité.

  3. Les églises sont vides, le stade est plein, de qui ce pape est-il le NOM ? La dernière rock-star ? Le dieu tutélaire de l’OM ? Un pape mutant ? Accueillant l'”Emmanuel”… “immanû”… “Dieu est parmi nous”… Les deux personnages emblématiques de ce stade avaient un point commun, l’un et l’autre n’étaient pas en France. L’un, voyant du ciel, scrute le monde, celui des chrétiens qui pour lui n’est plus européen, l’autre, par dessus les frontières étriquées d’un lieu qu’il hésite à appeler “France” parle à l'”Union Européénne”. De France point, mais de Marseille. Le moindre paradoxe à observer que les chrétiens revendiquées et estampillés, de souche devrait-on dire (dont Versailles est le cœur battant”), ne mangent pas le pain de ce pape, mais que Mélenchon, par l’entremise de M. Panot, sont près à ingurgiter les nouvelles hosties fabriquées par les migrants… un monde à l’envers… Qu’en pense l'”helvète” ?

  4. Richard Werly est une source d’inspiration inépuisable mais surtout d’inquiétudes existentielles. A propos de la communion aux “saintes espèces” à laquelle notre “Jupiter hexagonal” manifestera une distance affichée, (celle de l’athée ?, de l’agnostique ?, du sceptique ?, du représentant de l’État laïc ?) d’importantes questions restent pendantes. Se lèvera t-il, s’assoira-t-il aux moments idoines ? Verrons nous les lèvres présidentielles frisonner au kyrie, au pater-noster, au confitéor ? Distinguerons nous bien les paroles de contrition : mea culpa, mea maxima culpa ? Baissera t-il la tête à l’élévation de l’hostie et du ciboire ? Saura-t-il s’agenouiller quand il le faut et à quel moment se relever ? Mais pour s’assoir ou rester debout ? Un immense sujet de réflexion et d’observation pour un souverain laïc assistant à une messe catholique… Mais “but and not least”, la messe se tenant dans un stade, les sifflets seront-ils un nouveau rituel devenu rituel dans ce genre d’endroit ? Si tel devait être le cas, la question, insoluble, serait de savoir à qui les attribuer… Une nouvelle querelle en perspective qui ne manquera pas d’intéresser les helvètes supposés, à tord, dépourvus d’un certain sens de l’exotisme comme en témoignent toujours et depuis des siècles les flamboyants gardes suisses pontificaux… Nous comptons sur Berne pour proposer, le cas échéant, ses bons offices avant que l’armée vaticane n’intervienne…

  5. Trois autorités religieuses, celle de Londres du côté anglican, celle de Rome du côté catholique sur la sellette mais quid de celle de ce pays laïc mais “fille ainée de l’église” ? Le Président français à hérité depuis Louis XI du titre de “premier et unique chanoine honoraire de l’archibasilique de Latran” l’une des quatre basiliques majeures de Rome.Le titre a été réactivé après l’abjuration par Henri IV de sa religion protestante en 1593 (“Paris vaut bien une messe”) et absolution du pape. Ce titre donné aux chefs d’État français sous la monarchie à perduré sous la République bien que retiré sous la Révolution mais rétabli en 1863 sous Napoléon III. Le titre ne peut être refusé faisant partie des attributs (non insérés dans la constitution mais en vertu d’une coutume non écrite) du Président de la République. Ce titre “religieux” n’est pas le seul : il est co-prince avec l’évêque d’Urgel de la principauté d’Andorre ; il est chanoine honoraire des cathédrales de Saint-Jean-de-Maurienne, de Saint Julien du Mans, de Saint Maurice d’Angers, de Saint Jean de Lyuon et des églises Saint-Hilaire de Poitiers, de Saint Martin de Tours et Saint Germain-des-Près à Paris. Ces titres sont honorifiques et historiques sans signification spirituelle domaine dans lequel le Président n’a aucun pouvoir mais n’en gardent pas moins une signification symbolique rapprochant, nolens volens, l’institution présidentielle de l’église catholique. Tous les présidents de la Vème République ont reçu le titre de chanoine qui ne peut donc être refusé et, à l’exception de , G. Pompidou, V. Giscard D’Estaing et F.Hollande, ils ont fait le déplacement comme E. Macron le 26 juin 2018. C’est dans un discours de réception du titre de chanoine que N. Sarkosy avait affirmé que “les racines de la France (étaient) essentiellement chrétiennes” déclenchant l’une des polémiques préférée des français. Un spectacle auquel notre ami helvète ne peut que rester coi. Pour sourire un peu il est nécessaire de rappeler les trois obligations du Chanoine selon la règle de Saint Augustin : Pauvreté, Chasteté, Obéissance … Rien ne permet de douter que ces vertus, premières étapes vers la sainteté, sont scrupuleusement respectées…

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