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FRANCE – POLITIQUE : Vue d’ailleurs, moi Brigitte Macron, femme de président

Date de publication : 12/03/2024
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Brigitte Macron

 

Chaque semaine, notre ami Richard Werly, conseiller éditorial de la rédaction de Gavroche, nous livre sa vision de la France sur le site d’actualités helvétique Blick. Vous pouvez vous abonner. Ou consulter sa lettre d’information Republick.

 

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Une femme française. Ces mots, nous devrions tous les écrire et les répéter. Brigitte Macron est une femme française qui mérite le respect et la décence. C’est simple. Cela n’exclut aucune critique et aucun commentaire politique désagréable sur son mari, ou même sur celle qui l’influence beaucoup, dit-on, sur les questions de société et sur les sujets scolaires.

 

Le président de la République a donc eu raison, le 8 mars, de s’interposer lors de l’inscription solennelle de l’IVG dans la constitution française. Traiter son épouse de « transgenre », et diffuser sur internet des vidéos délirantes détaillant, de la tête aux pieds, le physique de Brigitte M. qui aura 70 ans le 13 avril, est indigne d’une démocratie sereine et respectueuse des autres.

 

La France se prépare, avec les élections européennes du 9 juin dont la droite nationale populiste veut faire un nouveau terrain d’envol, à une profusion d’allégations nauséabondes. Tout est bon pour transformer Emmanuel Macron en diable, et pour l’accuser de tout. Lui même, reconnaissons-le, a une part de responsabilité dans l’hystérisation de ce débat, tant il affectionne le duel, la lutte directe et la provocation surjouée.

 

Du calme citoyens ! L’époque est, on le sait, propice aux manipulations numériques en tout genre. Et le pire serait que la profusion d’accusations fantasques et insultantes sur Brigitte Macron – que la justice a déjà condamné comme diffamatoires, en première instance, puis en appel – aggrave encore plus le climat politique, discréditant l’indispensable diversité d’opinions et de vues sur l’Europe, et sur la France dans l’UE.

 

Oui, du calme citoyens ! Ne laissez pas le dépotoir de certains réseaux sociaux contaminer les urnes.

 

Bonne lecture mais au fait : où sont les (autres) femmes ?

(Pour débattre: richard.werly@ringier.ch)

 

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3 Commentaires

  1. Une lecture de Simone de Beauvoir s’impose. Elle énonçait en 1949, cette phrase qui ouvre le deuxième de son essai, “Le deuxième sexe” : “on ne nait pas femme : on le deviens”. Cette phrase basée sur un principe de base de l’existentialisme selon lequel nul ne saurait être soumis à un destin tracé d’avance, par Dieu ou la “Nature”, est devenue un slogan féministe. L’expression sera reprise de nombreuses fois dans la littérature féministe (Monique Wittig, Fabienne Brugère, Manon Garcia). C’est la trame de l’autobiographie d'”Ivan Jablonka” dans “Un garçon comme vous et moi”. Il utilise, à son tour, la formule : “on ne nait pas homme, on le deviens”. L’usage de cette formule avait été précédée dans sa forme aphoristique et provocatrice. En 1519, Erasme affirmait dans son traité sur l’éducation écrira : “on ne nait pas homme, on le devient”. Tertullien paien converti à, la fin du II ème siècle dira: ” on ne nait pas chrétien, on le devient”. Cette phrase semble constituer la matrice des phrases qui suivront si tant est qu’un homme ou une femme accomplis n’existeront, pour un temps, que comme chrétiens…

  2. “Une femme française” est un film de R Wargnier. On peut y voir le portrait d’une femme faisant face à son funeste destin et prête à assassiner son mari au profit de son amant allemand. On est à Apamée, en Syrie, un décor de ruines et de colonnes antiques amoncelées, façon “fin de règne”… Une sorte de veuve noire qui porte le deuil dans une luxueuse soierie, rare et précieuse et rehaussée de pierreries, brûlante de fièvre comme la dame aux camélias, soumise comme Pénélope à Ithaque dans l’éternelle attente, fière, droite et altière comme la princesse de Clèves, coquine comme Ninon de Lenclos, languissante comme la Bovary, malicieuse comme la fée clochette, mais comme Yseult victime du philtre passionnel qui va la faire mourir dans sa tunique noire portée comme un linceul… et pour R Werly, pour qui tout finit par des chansons … “coquine” par Louis Bertignac.

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