L’affaire est entendue. Sauf surprise de dernière minute, la Thaïlande ne légalisera pas les jeux d’argent et les casinos, contrairement à ce que prévoyait un projet de loi examiné depuis des mois. Traduction : les casinos et les tripots installés à la frontière cambodgienne vont pouvoir redémarrer dès que la crise actuelle entre les deux pays se calmera. Les familiers de la région noteront que tout s’est aggravé après la prise de parole de l’ancien Premier ministre Hun Sen contre la cheffe du gouvernement thaïlandais, pour l’heure suspendue. Le verdict est clair : l’homme fort du Cambodge a remporté la partie.

Cette victoire politique de Hun Sen doit être l’occasion de regarder le Cambodge en face. Le pays, porté à bout de bras par la Chine, a le vent en poupe et le sommet de la Francophonie de l’automne 2026, à Siem Reap, devrait lui permettre de concrétiser ces avancées internationales. Emmanuel Macron sera sans doute présent. Ce qui ne manquera pas de relancer, en France, les polémiques sur la façon dont l’État français ferme les yeux sur les régimes autoritaires, après la visite pour le 14 juillet du président indonésien à Paris.

Le Cambodge, aux avant-postes de l’Asie du Sud-Est en 2026 ? Cela se confirme. Et les Thaïlandais ont bien du mal à l’accepter. Peut-être est-ce, d’ailleurs, ce qu’il faudra regarder de près : face à cette offensive khmère, Bangkok aura, sous une forme ou une autre, bien du mal à rester passif.

Bonne lecture !

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