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GAVROCHE – ROMAN : «L’impératrice rouge», épisode 16 : Faire l’amour sur le grand lit blanc

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 12/07/2021
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Vous êtes nombreux à lire chaque semaine le roman-feuilleton de Patrice Montagu-Williams. Normal. Notre auteur favori sait y faire pour tisser les intrigues et nous raconter l’Asie version polar. Suivez l’aventure de « L’Impératrice Rouge », un roman inédit de Patrice Montagu-Williams.

 

Un roman de Patrice Montagu-Williams

 

L’intrigue

 

Les saisies de drogue atteignent un niveau record dans le 13ème arrondissement de Paris. Cette drogue proviendrait du fameux Triangle d’or, cette zone frontalière située entre la Thaïlande, la Birmanie et le Laos.

 

Quel est le rôle exact de la Chine et de ses services secrets dans cette affaire ? Et qui est exactement cette Impératrice Rouge, somptueuse et tragique femme vampire, qui serait le chef d’orchestre occulte de ce trafic ?

 

L’agent très spécial Ly, de la DGSE, est envoyé en Thaïlande pour régler le problème, par tous les moyens. Persuadé, comme le dit Sartre, qu’on ne peut vaincre le mal que par un autre mal, il vivra une histoire de passion, de folie et de trahison.

 

Rappel de l’épisode précédent : C’est une go-go girl qui met Ly en contact avec Le Mongol. Ce dernier lui explique ce qu’il recherche, mais, auparavant, il doit rencontrer quelqu’un. Il est alors mis en présence de l’Impératrice Rouge en personne.

 

Épisode 16 : Faire l’amour sur le grand lit blanc

 

— Laisse-nous seuls, dit-elle au Mongol qui vient de lui annoncer que son bain était prêt.

 

Elle descend majestueusement de son fauteuil. Réveillé brutalement, Yang proteste et saute par terre.

 

— C’est un chat sauvage, comme toi, dit-elle.

 

Puis, elle en prend Ly par la main.

 

— Je veux tout connaître de ceux qui travaillent pour moi. Le Mongol m’a fait son rapport, bien sûr, mais il y a des choses que je tiens à vérifier par moi-même.

 

Déshabille-toi : nous allons prendre un bain : c’est le rituel pour être adoubé, si tu veux faire partie de la famille…

 

Leurs corps s’emmêlent sous la surface de l’eau. Leurs mains avancent à la découverte du corps de l’autre, avec ce mélange de prudence et d’avidité qu’ont toujours les caresses des nouveaux amants.

 

Quand elle se lève pour prendre les deux coupes de champagne posées sur un plateau, à côté de la baignoire, il aperçoit les profondes marques bleues sur ses tibias.

 

— J’ai une maladie, mais ce n’est pas le moment d’en parler, dit-elle. Oublions ça et buvons !

 

Je te veux tout le temps auprès de moi

 

Bien sûr, ils n’en pouvaient plus alors, sans attendre, au sortir du bain, ils ont fait l’amour sur le grand lit blanc. Encore ruisselante, elle s’est largement ouverte avant de s’emparer du sexe de son amant et de le plonger en elle.

 

À présent, il la serre dans ses bras. Le chat est venu se coucher à leurs pieds.

 

— Yang t’a adopté. C’est un signe, dit-elle. Pendant quelques semaines, tu vas loger ici. Je te veux près de moi, tout le temps. La mission que nous allons te confier est trop importante. J’ai appris à connaître les hommes en vivant avec eux : au bout de quelques jours, ils ne peuvent plus rien me cacher.

 

Sous la dureté apparente de la carapace, et le cynisme froid de la démarche, il a senti un être fracturé.

 

— Tu n’as pas besoin de savoir, pour le moment, pour qui tu vas travailler. De toute façon, intelligent comme je crois que tu l’es, tu l’apprendras tout seul. Par contre, je vais t’expliquer ce que nous attendons de toi.

 

Alors, elle lui dit tout, sans rien cacher : la drogue qui vient de l’état Shan, en Birmanie, le rôle des ateliers, dans la région de Mae Sai, répartis dans trois endroits différents, pour diviser les risques, et l’expédition à l’étranger, qui se fait via l’aéroport de Chiang Mai, où ils disposent des contacts qu’il faut.

 

Pouvoir compter sur toi
— Je dois pouvoir compter sur toi, comme je compte sur Le Mongol. C’est que j’ai besoin de deux béquilles pour pouvoir continuer à tenir debout, Ly, car, comme je te l’ai dit, je suis une femme malade.

 

Une maladie génétique héréditaire

 

Elle ne lui passe aucun détail. Il s’agit d’une maladie génétique héréditaire, la drépanocytose, caractérisée par une anomalie de l’hémoglobine, composant essentiel des globules rouges, qui permet le transport de l’oxygène dans le sang. Les symptômes se manifestent par des poussées très douloureuses au niveau de l’abdomen ou des extrémités des membres.

 

Infarctus osseux

 

— J’ai fait plusieurs infarctus osseux, incroyablement douloureux, et ma rate est atteinte. Le seul traitement existant consiste à me transfuser du sang chaque fois que mon taux d’hémoglobine est inférieur à sept grammes par décilitre. Je peux attraper n’importe quelle infection. C’est pour cela que je ne sors jamais, même pour me rendre à l’hôpital, car ici, à Bangkok, j’ai trop peur des maladies qu’on peut y attraper. C’est Le Mongol qui se charge de me trouver du sang chez des donneurs sains et compatibles. Ces transfusions réduisent, en plus, le risque d’AVC. Mais je sais, qu’à la longue, je peux finir par faire des rejets de ces sangs étrangers que l’on m’injecte. Alors, ce sera la fin…

 

A suivre…

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