Les mouvements extrémistes islamistes ont beau avoir été délogés de la ville de Marawi, sur l’île de Mindanao, leur capacité de nuisance demeure importante dans un archipel où la manière forte revendiquée par le président Duterte creuse encore plus les inégalités et les divisions. Lundi 24 août, un double attentat a causé la mort de quinze personnes à Jolo, dans la province de Sulu, dans le sud des Philippines. Une attaque qui endeuille à nouveau cette province musulmane martyre de l’archipel.

L’attentat qui a couté la vie à une quinzaine de personnes le 24 août à Jolo, dans le sud des Philippines, porte sans doute la marque des groupes islamistes. Deux bombes ont explosé dans la ville de Jolo, située dans l’archipel de Sulu. Huit soldats figurent parmi les victimes. La volonté de s’en prendre aux forces de l’ordre témoigne de la capacité de nuisance intacte des commandos extrémistes. Lundi, une femme chargée d’amorcer l’une des bombes est morte en la manipulant.

La première bombe artisanale avait été placée sur une moto garée. Et la seconde explosion a eu lieu à 100 mètres de la première. La femme qui tenait la bombe serait, selon les autorités, indonésienne. Les deux explosions se sont succédé à une heure d’intervalle.

Règlement de comptes politique

L’armée soupçonne le groupe de Mudin Sawadjaan, un neveu du chef du groupe terroriste islamiste Abou Sayyaf, Hajan Sawadjaan. Ces attentats surviennent deux semaines après l’arrestation d’un des chefs de ce groupe, connu pour ses prises d’otages.

En janvier 2019, la cathédrale de Jolo avait été la cible d’un attentat faisant au moins vingt victimes. La présence de djihadistes étrangers parmi les auteurs des attentats est évoquée par la police locale.

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