Il continue, parait-il, de mener grande vie à Londres. Il va devoir maintenant prendre davantage de précautions, notamment s’il cherche à franchir des frontières. La justice thaïlandaise vient d’émettre, mardi 25 août, un nouveau mandat d’arrêt international contre «Boss», le surnom de l’héritier en fuite le plus célèbre du royaume.

Vorayuth Yoovidhya est à nouveau un fugitif. L’abandon des poursuites contre cet héritier de Red Bull responsable de la mort d’un policier en 2012 appartient désormais au passé. La police de Bangkok a déclaré mardi qu’un tribunal avait approuvé un nouveau mandat d’arrêt contre le “patron” Vorayuth Yoovidhya pour son accident mortel en 2012.

L’assistant adjoint du chef de la police nationale, le lieutenant général Charuwat Waisaya, a déclaré que le tribunal avait pris en compte les nouvelles preuves avancées par les enquêteurs et avait émis un mandat d’arrêt contre lui pour trois chefs d’accusation de conduite imprudente, de refus d’aider la personne blessée et de possession de drogues illicites.

Relance de l’enquête

“Nous l’arrêterons dès qu’il rentrera en Thaïlande”, a déclaré M. Charuwat, qui fait partie d’un groupe d’experts chargé de relancer l’enquête sur l’accident, lors d’un entretien téléphonique. Les précédentes tentatives de la police d’extrader Vorayuth, rendues publiques, n’ont donné aucun résultat.

Cette évolution a fait suite à la décision très controversée des procureurs en juillet d’abandonner les charges contre Vorayuth au motif qu’ils ne disposaient pas de preuves pour poursuivre le descendant milliardaire en justice.

Les charges mentionnées dans le mandat d’arrêt d’aujourd’hui sont prescrites pour une période allant jusqu’à 15 ans, et la police publiera une nouvelle notice rouge Interpol pour le traduire en justice en Thaïlande, a déclaré le lieutenant général Charuwat.

On pense que Vorayuth réside à l’étranger, ayant fui la Thaïlande en 2017 trois jours seulement avant que le tribunal n’approuve le mandat d’arrêt à son encontre.

Remerciements à Philippe Bergues

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