Cinq millions de Thailandais souffrent de diabète. Google Thailand a annoncé début décembre le lancement d’un programme de détection de l’une des formes les plus graves de cette maladie, la rétinopathie diabétique, grâce à ses logiciels en intelligence artificiel. De quoi soutenir les institutions publiques, sous-équipées dans la détection de cette pathologie.
En dépit de sa cuisine universellement reconnue pour ses qualités diététiques, la Thaïlande n’échappe pas au fléau de la mauvaise alimentation qui touche de plein fouet les pays d’Asie du Sud-Est : obésité, diabète deviennent le lot commun de populations séduites par les modes de consommation modernes et occidentalisés (fast food, sodas, fritures…).
Selon la direction de l’hôpital Rajavithi, interviewée par Reuters, 5 millions de Thaïlandais sont ainsi diagnostiqués diabétiques, sur une population totale de 69 millions.
Depuis 2015, le gouvernement thaïlandais a fait de la lutte contre le diabète une priorité de santé nationale.
Parmi ses objectifs : celui de pouvoir détecter à temps la rétinopathie diabétique, qui cause la cécité du patient par la détérioration progressive des vaisseaux de la rétine.
Cette pathologie, connue en Europe, est cependant difficile à diagnostiquer dans le Royaume : seuls 1 400 ophtalmologues sont recensés dans le pays, et ont recours à des tests fiables à 74%, ont confié les responsables de Rajavithi à Reuters.
Pour pallier ce manque, l’hôpital Rajavithi a annoncé la semaine dernière, en présence de Kent Walker, vice-Président pour les Affaires régionales de Google, le lancement d’un programme de détection de la rétinopathie diabétique mené conjointement avec Google Thailand.
Selon les porte-parole de Google, ces nouveaux tests de détection seront fiables à 95%.
Ce partenariat fait suite à une expérience similaire menée précédemment en Inde, et entend démontrer les applications possibles de l’IA dans la santé publique.
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Thibaud Mougin
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