Les électeurs singapouriens sont appelés aux urnes ce samedi 3 mai pour renouveler les membres du Parlement. Ce scrutin général, le quatorzième depuis l’indépendance du pays en 1965, s’annonce comme un nouveau test pour le People’s Action Party (PAP), au pouvoir sans interruption depuis près de soixante ans.
Au total, 97 sièges parlementaires sont en jeu.
Cinq d’entre eux ont d’ores et déjà été attribués au PAP, seul en lice dans une circonscription plurinominale. Cela laisse 92 sièges à pourvoir lors du vote. Le corps électoral comprend 2,76 millions de personnes sur une population totale de 6 millions d’habitants. C’est près de 49 000 électeurs de plus qu’à l’élection présidentielle de 2023, preuve d’un renouvellement démographique progressif.
La compétition réunit 211 candidats issus de 11 formations politiques. Le PAP, fort de ses moyens et de son ancrage institutionnel, est le seul à présenter des candidats dans toutes les circonscriptions. Il représente à lui seul 46 % de l’ensemble des candidatures. À l’inverse, son principal adversaire, le Parti des travailleurs (Workers’ Party), ne concourt que dans un quart des circonscriptions, ce qui limite mécaniquement ses chances à 26 sièges. Seuls six partis en lice visent plus de dix sièges.
Le pays est divisé en 33 circonscriptions, dont 17 sont plurinominales et 15 uninominales. Mais la compétition reste réduite : seules cinq circonscriptions verront s’opposer plus de deux partis. Comme à chaque scrutin, la campagne électorale est courte : neuf jours seulement ont été alloués, les élections ayant été convoquées le 15 avril.
Le PAP a remporté toutes les élections générales depuis 1965. Il vise une quatorzième victoire consécutive ce week-end.
La participation, historiquement élevée, avoisine en moyenne les 94,2 % depuis 2001. Ce chiffre, rare dans les démocraties modernes, reflète le caractère obligatoire du vote à Singapour, mais aussi l’enjeu que représente chaque scrutin dans cette cité-État réputée pour sa stabilité politique.
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