C’est lundi 14 septembre que le tribunal des faillites de Thaïlande rendra sa décision sur la demande de restructuration de la compagnie aérienne Thai Airways International, présenté par cette dernière aux magistrats lors de deux audiences, les 20 et 25 août. L’acceptation du plan de redressement de la compagnie apparait probable, mais ses capacités en termes d’avions et ses dessertes aériennes seront sans doute fortement impactées.
Le tribunal des faillites de Bangkok a bouclé le 2 septembre le dossier de Thai Airways, après avoir reçu les documents des créanciers minoritaires de la compagnie aérienne, opposés au plan de restructuration de celle-ci. Thai Airways avait déposé son bilan en juin pour déposer ensuite son dossier de redressement. La compagnie accuse plus de neuf milliards d’euros de dette.
Thai Airways n’a pas enregistré de bénéfices depuis 2012. Elle a perdu 12 milliards de bahts (environ 345 millions d’euros) en 2019 et 11,6 milliards de bahts (333 millions d’euros) en 2018.
Selon son plan de sauvegarde, la compagnie va solliciter à court terme un prêt de 54 millions de bahts (1,5 Md€), pour financer les dépenses opérationnelles et les salaires. La poursuite de l’activité devrait ensuite passer par une augmentation de capital à hauteur de 80 milliards. Elle pourrait réduire de 30 à 40% son effectif total actuel de 21 322 salariés. Thaï Airways envisage aussi de se séparer de 22 Boeing de sa flotte d’ici 2024 et de se réorganiser en “business unit” chapeautée par une structure de holding. Enfin, l’État thaïlandais envisagerait de faire baisser sa participation de 51 à 49%.
Son président par intérim est Chansin Treenuchagron. Le tribunal devrait approuver ou rejeter la demande de la compagnie aérienne et nommer un comité qui supervisera le plan de restructuration.Les dirigeants et les conseillers juridiques de Thai Airways ont déclaré précédemment qu’ils étaient convaincus que le tribunal approuverait sa demande en raison de l’accord conclu entre les principaux créanciers.
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