Les autorités thaïlandaises ont intensifié les mesures de sécurité le long de leur frontière avec la Birmanie en réponse à l’escalade des violences entre les forces de la junte birmane et les rebelles karens. Ces affrontements ont entraîné l’exode de civils birmans vers la Thaïlande, soulevant des inquiétudes quant à d’éventuels débordements du conflit et aux besoins humanitaires croissants.

La semaine dernière, de nouveaux combats ont éclaté près de la ville birmane de Myawaddy, avec les forces rebelles karens utilisant des armes lourdes contre les troupes de la junte stationnées près du 2e pont de l’amitié Thaïlande-Birmanie. Cette intensification du conflit a incité l’armée, la police et les agents des stupéfiants thaïlandais à renforcer les patrouilles frontalières et à resserrer le contrôle des passages, en particulier à Mae Sot, dans la province de Tak.

L’afflux de réfugiés fuyant la violence souligne l’urgence d’un contrôle frontalier plus strict et de procédures de traitement plus rigoureuses des réfugiés. Le Premier ministre thaïlandais, Srettha Thavisin, a annoncé une visite à Mae Sot mardi prochain pour évaluer la situation sur place.

Sunai Phasuk, chercheur à Human Rights Watch, a rapporté sur les réseaux sociaux que plus de 1 200 civils avaient franchi la frontière après que l’armée birmane ait déployé des chasseurs à réaction et des hélicoptères de combat contre les troupes de l’Armée de libération nationale karen (KNLA).

Le gouvernement thaïlandais, tout en réaffirmant sa volonté de protéger son intégrité territoriale et la sécurité de ses citoyens, s’est également engagé à poursuivre l’aide humanitaire aux personnes touchées par les combats.

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