Dans la chronique publiée la semaine dernière par Gavroche, Pour « Panda » le taureau : la pesée, avant les arènes, j’expliquais comment se déroulait la pesée et la sélection des taureaux avant de les envoyer combattre dans les arènes de Sukhothai, les premières du royaume en dur, modernes, et d’une capacité de 5 000 places. Les paris y sont autorisés.

Petit rappel : Le prix des places pour un spectacle est de 700 bahts (environ 18 euros).  Il y a deux spectacles, un le matin avec cinq ou six combats, et un autre l’après-midi (idem). Les spectacles durent deux jours, samedi et dimanche, et sont bimensuels.

Il n’y a pas de mise à mort, et les taureaux, comme les boxeurs, peuvent être réutilisés. Le poids des taureaux (des zébus âgés de cinq ans) varie de 350 à 520 kg, selon les catégories. Comme pour les boxeurs, les taureaux sont bichonnés quelques minutes avant le combat. Les deux taureaux combattent frontalement sans limite de temps. Celui qui abandonne après plusieurs joutes a perdu.

Vous en saurez plus en lisant cette nouvelle chronique « Combats de taureaux : comme un pack de rugby … » Bonne lecture.

Comme un pack de rugby
Sans demi de mêlée,
Deux masses s’affrontaient
Stimulées par les cris :
Un vrai pack de rugby…

Les taureaux de combat
Luttaient têtes baissées,
Les cornes entremêlées
Et les sabots à plat ;
Fiers taureaux de combat.

Arcboutés sur leur train,
Chaque mètre gagné
Rapprochait du succès
D’un combat incertain,
Arcboutés sur leur train…

Les violentes poussées,
Frontales et soudaines,
S’enchaînaient dans l’arène,
Suscitant des huées,
Après chaque poussée.

Les bêtes écumaient.
Toujours face à face,
Zébrant la surface
De leurs sabots cornés ;
Les bêtes écumaient.

Leurs masses se mouvaient
Au gré des joutes,
Des gains et des déroutes,
Tel un pack enfiévré,
Leurs masses se mouvaient.

Il n’y a pas de K.O.
Ni de victoire aux points.
Quand l’un passe la main,
L’autre vainc par défaut ;
Il n’y a pas de K.O.

Le temps ne compte pas :
Cinq minutes, une heure,
Taureaux, spectateurs,
Sont unis au combat,
Le temps ne compte pas…

La foule exaltée,
Pariait à tout va,
Supportant sa diva
Par des cris insensés ;
Parieurs exaltés !

Aujourd’hui ma diva
C’est « Panda » le taureau.
Quel doux nom de héros
Pour le roi des combats ;
Noble et crâne diva…

Il a gagné, bien sûr,
Son énième combat.
Le spectacle était là,
Féroce et sans blessure ;
Il a gagné, bien sûr…

Michel Hermann