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THAÏLANDE – DISPARITION: Jacques Bekaert (mai 1940-octobre 2020), un homme de culture à Bangkok

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 05/10/2020
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Notre ami Jacques Bekaert, disparu à Bangkok dans la nuit de samedi à dimanche, était un homme aux multiples talents. Ceux qui l’ont connu comme journaliste se souviennent évidemment de ses chroniques «Indochina Diary» publiées par le Bangkok Post dans les années 1980-1990. D’autres, qui le connurent à New York, se souviennent de l’homme de claviers, ami du compositeur John Cage. Mais Jacques eut aussi une vie belge, décrite dans son roman «Le Vieux Marx» et une vie de diplomate, pour l’Ordre de Malte. Gavroche perd avec lui un repère. La communauté journalistique et intellectuelle de Bangkok n’a plus guère, reconnaissons-le, de personnalités aussi éclectiques…

 

Jacques Bekaert aimait la vie. Son autobiographie «What a wonderful World», dit cette passion pour tous ce qui fait le sel d’une riche existence, au service des arts, du journalisme et des autres. Lisez ce livre, disponible sur Amazon ! Lisez aussi son roman «Le Vieux Marx». Lisez la «Thaïlande de A à Z» qu’il avait, un temps, songé à actualiser avec un autre ami cher disparu en 2018, Arnaud Dubus. Gavroche perd un repère. En Belgique, Jacques était un notable de l’information et de la culture. Il avait creusé un sillon dans les années 60 et gardé de nombreux amis. Il incarnait une époque bénie du plat pays, lorsque la querelle linguistique n’avait pas encore dévoré ce royaume…

 

Il aimait l’Asie

 

Jacques Bekaert aimait l’Asie. A Bangkok, il vivait à Sukhumvit. Mais son cœur battait pour le Vietnam, le Cambodge et le Laos qu’il avait vu s’ouvrir. Le visiter revenait presque toujours à le trouver plongé dans la lecture d’un livre. Les conversation numériques n’étaient pas son fort. Jacques aimait les rencontres et les longues discussions autour d’un café ou d’un verre. Le Vin était son autre passion. Cet amour de la bonne chair l’avait notamment rapproché de son grand ami, l’Ambassadeur Patrick Nothomb, représentant de la Belgique à Bangkok dans les années 90, disparu en mars dernier.

 

Du Quotidien de Paris au Monde…

 

Il avait écrit dans le Quotidien de Paris, de Philippe Tesson. Puis dans Le Monde. Il écrivait aussi bien an anglais qu’en Français. Il était l’enfant d’un monde né durant et forgé durant la seconde guerre mondiale. Il fut le confident du défunt roi cambodgien Norodom Sihanouk. Il était, à Bangkok, une figure journalistique malheureusement oubliée. Les chroniqueurs de l’actualité tombent vite dans les oubliettes de celle-ci.

 

Gavroche ne l’avait jamais oublié. Jacques, qui écrivait aussi pour le site Asialyst, était notre compagnon de route éternel. Un homme de culture dans une capitale thaïlandaise qui ne produit plus guère de genre de personnalité: des occidentaux épris de l’Asie mais profondément européens, des hommes capables de produire du sens et de rire d’eux mêmes. Jacques Bekaert, homme à l’imposant carure, était dans tous les sens du terme un grand personnage.

 

Retrouvez ici l’article de Gavroche sur ses mémoires: «What a wonderful world».

 

Les veillées funèbres pour Jacques Bekaert ont lieu ces lundis et mardi à Bangkok au Wat That Thong (BTS Ekkamai) de 18h à 19h. La crémation mercredi à 14h, même lieu.

 

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