Le baht a atteint son niveau le plus élevé depuis près de trois mois, après que la Chine ait assoupli certaines de ses règles de quarantaine pour les voyageurs et que l’on ait spéculé sur le fait que la Réserve fédérale américaine serait moins agressive dans ses hausses de taux.

Le baht s’est renforcé à 35,70 par dollar américain vendredi, son plus haut niveau depuis le 22 août, selon le Kasikorn Research Center (KRC).

À 13h15 en Thaïlande, le baht s’établissait à 35,83 contre le billet vert, soit une hausse de 2,9 % par rapport aux 36,88 bahts enregistrés à la fermeture du marché le 11 novembre.

Selon l’AFP, Pékin a annoncé le 12 novembre l’assouplissement de certaines de ses restrictions sévères concernant le Covid-19, après que les autorités eurent promis de maintenir leur politique de zéro Covid malgré les dommages économiques croissants.

Selon Bloomberg, la plupart des monnaies des marchés émergents asiatiques ont grimpé en flèche, les paris croissants sur un ralentissement des hausses de taux de la Fed martelant le dollar.

Le won sud-coréen a bondi de 3 %, le baht a progressé d’au moins 2 % et le dollar taïwanais s’est renforcé comme jamais depuis mars 2021.

Le peso philippin a enregistré sa plus forte hausse depuis plus de deux décennies.

Les données sur l’inflation américaine, plus faibles que prévu, ont renforcé les spéculations selon lesquelles la Fed sera moins agressive dans le relèvement des taux d’intérêt, ce qui laisse penser que le dollar a atteint un sommet.

Un ralentissement du rythme des hausses américaines pourrait offrir un certain répit aux actifs des marchés émergents, qui ont chuté cette année en raison d’un exode des liquidités vers les actifs à risque.

“Un dollar plus faible devrait créer un environnement propice à un rebond des devises asiatiques tendues”, a déclaré Christopher Wong, stratège en matière de change chez Oversea-Chinese Banking Corp à Singapour.

“Certaines de celles qui pourraient en bénéficier davantage sur une base relative comprennent le baht et le won”.