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THAÏLANDE – HISTOIRE : Notre récit exclusif sur le Bangkok des années 70-80

Date de publication : 12/07/2025
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Un récit historique de Philippe Bergues et Jean-François Pairon

 

Par le plus grand des hasards, Gavroche a rencontré Jean-François Pairon, ancien pilote d’Air France, d’abord au restaurant Le Bouchon, mythique institution bangkokienne créée à Patpong par Serge Martiniani et déplacée dans soi Atthakan Prasit. Rendez-vous a été pris à Paris pour un échange passionnant avec l’ancien pilote, dont la première venue à Bangkok date de 1966, il y a près de soixante ans.

 

G. : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

 

Je m’appelle Jean-François Pairon, je suis retraité et ancien pilote de ligne chez Air France. Mon histoire avec Air France a débuté alors que j’avais 15 ans, à la sortie de ma classe de 3ᵉ. En effet, j’ai passé et réussi à cet âge le concours de « mécanicien au sol ». Nous étions 2 000 inscrits au concours pour 60 places offertes. Après deux ans de formation, je suis sorti deuxième de l’examen final pour la spécialité « mécanicien équipement ». L’autre spécialité enseignée était « électricité – instruments de bord ». Air France offrait alors aux deux premiers de chaque spécialité, pour la sortie d’études, un voyage de trois semaines, c’était incroyable. Et l’entreprise nous donnait en plus 525 francs d’argent de poche pour couvrir nos frais d’hébergement et de restauration.

 

J’ai donc réalisé en 1966 un Paris – Athènes – Bangkok – Phnom Penh – Hong Kong – Tokyo et retour à Orly. J’ai donc posé mes pieds à Bangkok pour la première fois en 1966. C’était quand même un sacré cadeau. Imaginez : pour vous donner une idée, un aller-retour Paris-Bangkok en classe touriste (classe économique aujourd’hui) coûtait 4 654 francs et 8 070 francs en 1ʳᵉ classe. Le salaire minimum en France mensuel était alors de 364 francs. Il fallait donc, en 1966, douze mois de salaire pour s’offrir un billet en classe touriste et 22 mois pour un billet en 1ʳᵉ. C’est là qu’on voit que le prix de l’avion s’est bien démocratisé, surtout à partir des années 1980.

 

G. : Comment êtes-vous passé de mécanicien à pilote de ligne ?

 

De 1966 à 1978, je travaillais au sol, puis de 1978 à 1992, je suis devenu mécanicien-navigant. Je me suis toujours formé chez Air France en interne, au gré des opportunités. Quand j’étais mécanicien-navigant, je venais à Bangkok quatre fois par an. Puis j’ai réussi un concours de sélection pour être pilote de ligne. J’ai donc exercé ce magnifique métier de 1992 à 2008, d’abord sur Boeing 737, puis sur Boeing 747. En tant que pilote, je venais à Bangkok environ une fois par mois : cette rotation long-courrier était très demandée dans les souhaits des pilotes et équipages. Incontestablement, Bangkok figurait – et je pense, figure encore – dans le top 5. À mon époque, se sont succédé comme hôtels retenus par la compagnie : l’Indra Hotel dans le quartier Pratunam, puis le Méridien Président à Chit Lom. Mes dernières années d’activité, on était logé au Sofitel sur Silom (aujourd’hui le Pullman G).

 

G. : Pouvez-vous nous parler des nombreux documents d’époque qui sont là sous nos yeux ?

 

Oui, je vous ai apporté mes archives ! Regardez ce petit livret, ça s’appelle Bangkok After Dark, et c’était distribué dans les hôtels où nous logions. Cela doit dater de la fin des années 1970 et du début des années 1980. C’était une sorte de « best of » des bars à hôtesses et restaurants de l’époque. Le graphisme publicitaire est très significatif de cette époque où Internet n’existait pas. Les hôtels regorgeaient de prospectus et livrets publicitaires à destination de leurs clients. Une autre époque !

 

Prochain épisode : Une nuit à Bangkok dans les années 70

 

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