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THAILANDE – JUSTICE: Somyot libéré aujourd’hui

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 30/04/2018
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L’ancien rédacteur en chef de The Voice of Thaksin, condamné à onze ans de prison pour diffamation et crime de lèse-majesté, a été libéré ce lundi matin après sept ans de captivité. De nombreux militants pro-démocrates pour qui il était devenu un symbole sont venus l’accueillir à sa sortie de prison pour lui rendre hommage.

 

Sept ans, jour pour jour. Arrêté le 30 avril 2011, Somyot Prueksakasemsuk retrouve aujourd’hui sa liberté. Devant la Bangkok Remand Prison ce matin, les membres du Groupe du 24 Juin pour la Démocratie, qu’il dirigeait avant d’être inculpé, l’ont accueilli avec des fleurs. Le militant, devenu un symbole de la lutte contre le crime de lèse-majesté, a maintenant 56 ans.

 

Deux articles publiés dans son magazine pro Chemises rouges The Voice of Thaksin, qui prenaient place dans un royaume imaginaire ressemblant fortement à celui de Rama IX, lui ont valu sa condamnation dans un pays où la loi de lèse-majesté est l’une des plus sévères et est constamment décriée par les organisations de défense des droits de l’homme et des libertés à travers le monde qui demandent son abolition.

 

Ce militant qui se battait pour le retour de l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par un coup d’état militaire en 2006, avait également lancé cinq jours avant son arrestation une campagne de pétition afin de réformer l’Article 112 instituant le crime de lèse-majesté.

 

Somyot a déclaré que les deux articles avaient été écrits par le dissident politique Jakrapob Penkair, aujourd’hui en exil, mais Jakrapob n’a jamais donné suite à cette allégation.

 

Somyot avait alors été condamné à onze ans de prison dont dix pour lèse-majesté, la peine maximum pour étant de quinze ans.

 

Sa condamnation avait fait réagir l’opinion internationale. L’Union européenne avait déclaré son indignation et Amnesty International l’a désigné comme prisonnier de conscience et a participé depuis au combat pour sa libération.

 

Sa sentence fut finalement réduite à sept ans en février 2017. Les juges de la Cour Suprême considéraient qu’il avait passé assez de temps en prison, compte-tenu de son âge.

 

G.C. (www.gavroche-thailande.com)

 

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