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THAILANDE – POLITIQUE: Les contestataires de Rayong refusent de se taire

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 27/07/2020
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Appréhendés pour avoir brandi des pancartes hostiles au gouvernement et à la gestion très autoritaire par ce dernier de la pandémie de Covid 19, deux étudiants thaïlandais ayant choisi de manifester dans la province de Rayong (où la panique d’une contamination s’est installée après la visite d’une délégation égyptienne dont l’un des membres était infecté par la Covid 19) sont vite devenus les porte-paroles de la contestation qui germe dans le pays. Le site thaïlandais Thisrupt, dont nous vous recommandons la lecture ici, les a rencontré.

 

Nous reproduisons ici des extraits d’un article du site thailandais Thisrupt dont nous vous recommandons la lecture

 

Le 15 juillet, le Premier ministre général Prayut Chan-o-cha s’est rendu dans la province de Rayong. La mission était de “renforcer la confiance” de la population après l’incident de Rayong. Des étudiants de l’université de Ramkhamhaeng, Panupong “Mike” Jadnok, 24 ans, et Natchanon “Non” Payakaphan, 29 ans, ont brandi des pancartes pour protester contre la visite du général.

 

Cet incident a été le dernier élément déclencheur de la manifestation antigouvernementale du 18 juillet au Monument de la démocratie.

 

Trois demandes ont été formulées lors de la manifestation : Dissoudre le Parlement, cesser de harceler le peuple et rédiger une nouvelle constitution. Panupong s’est également joint à la manifestation en tant qu’orateur sur la scène.

 

Ces derniers jours, plusieurs manifestations de moindre envergure ont également été organisées à Bangkok, Chiang Mai, Ubon Ratchathani et ailleurs.

 

Nous avons parlé à Panupong de l’incident et des accusations criminelles portées contre lui.

 

Comment l’incident de Rayong a-t-il pris fin ?


Lorsque le Premier ministre Prayut a quitté Rayong, la police nous a laissés seuls. Nous sommes allés à l’hôpital pour que le médecin examine nos contusions, survenues durant l’intervention policière. Nous avons alors décidé de poursuivre la police pour détention illégale, kidnapping, agressions physiques et abus d’autorité.

 

Quelles sont les charges pénales qui pèsent sur vous aujourd’hui ?


Obstruction aux agents de police. Fuite des autorités. Violation du décret d’urgence. Violation de la loi sur les maladies transmissibles.

 

Comment comptez-vous riposter ?

 

Nous avons déjà déposé une plainte. Nous avons soumis une lettre à la commission du droit, de la justice et des droits de l’homme. Le député Sira Jenjaka [Parti Palang Pracharat, majorité gouvernementale] est le président de la commission. Il a promis de nous aider dans cette affaire. Nous devons continuer à nous battre. Nous ne pouvons pas abandonner. Ce que nous avons dû supporter est trop. Un officier de police de Rayong m’a appelé pour essayer de négocier avec nous. C’était à propos des charges que nous avions déposées contre eux, mais nous ne l’avons pas fait.

 

À propos de la manifestation pour le Monument de la démocratie, pensez-vous que le gouvernement va céder aux demandes ?

 

Il y a peu de chances qu’ils cèdent à nos demandes. Certains des leaders de la manifestation sont encore harcelés. (La police en civil) frappe toujours à leurs portes.

 

Quelle est la prochaine étape ?


Il y aura certainement d’autres protestations, et elles seront plus importantes.

 

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