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THAÏLANDE – POLITIQUE : Les Sénateurs défient les poursuites judiciaires

Date de publication : 31/05/2025
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Sénat Thaïlandais

 

En dépit des appels à la prudence et des enquêtes en cours pour fraude électorale, le Sénat thaïlandais a poursuivi son calendrier de nominations aux organismes publics indépendants. Le 30 mai, une majorité de sénateurs a validé la nomination d’un nouveau membre de la Commission nationale anti-corruption (NACC) et a mis en place plusieurs comités chargés d’examiner les candidatures à d’autres instances, dont la Commission électorale et la Cour constitutionnelle.

 

Une décision controversée

 

Ce vote est intervenu après que 125 sénateurs sur 200 ont rejeté une motion visant à suspendre le processus de vérification. Les sénateurs minoritaires avaient mis en garde contre le risque de conflit d’intérêts, alors que plus de 120 membres de la chambre haute font actuellement l’objet d’enquêtes menées par le Département des enquêtes spéciales (DSI) et la Commission électorale (CE) pour fraude présumée et blanchiment d’argent lors des élections sénatoriales de juin 2024.

 

En signe de protestation, plusieurs sénateurs minoritaires ont quitté la salle, dénonçant une procédure qu’ils jugent entachée d’irrégularités.

 

Des liens avec le parti Bhumjaithai en question

 

Les enquêteurs concentrent leurs investigations sur un groupe de sénateurs surnommé le « bloc bleu », réputé proche du parti Bhumjaithai, deuxième force de la coalition gouvernementale. Le scrutin sénatorial du 26 juin dernier a suscité la suspicion en raison d’un nombre jugé anormalement élevé de vainqueurs issus de provinces où le parti bénéficie d’un fort soutien électoral.

 

La Commission électorale a convoqué 22 nouveaux sénateurs dans le cadre de son enquête, portant à 127 le nombre total de sénateurs concernés. Parmi eux figure Pornperm Thongsri, frère de Songsak Thongsri, ancien vice-ministre de l’Intérieur et figure influente du Bhumjaithai. Sous la pression médiatique, le chef du parti, Anutin Charnvirakul, a publiquement pris ses distances avec ces accusations.

 

Un vote sans surprise malgré les tensions

 

À l’issue d’un vote à bulletin secret tenu après une réunion à huis clos, le Sénat n’a approuvé qu’un seul des trois candidats proposés. M. Piansak Sombatthong, directeur général du Bureau du procureur général, a obtenu 138 voix favorables, contre 2 défavorables, 13 abstentions et 2 absences. Il a ainsi largement dépassé le seuil de 100 voix requis pour intégrer la Commission nationale de lutte contre la corruption (NACC).

 

En revanche, M. Prakob Leenapesanant, vice-président de la Cour suprême, n’a recueilli que 61 voix favorables contre 60 défavorables, 33 abstentions et 2 absences. Quant à M. Prachuap Tantinont, cadre du secteur privé, il a été massivement rejeté avec seulement 14 voix favorables, 108 défavorables, 31 abstentions et 2 absences.

 

Aucun des deux n’ayant atteint la majorité absolue exigée, le Sénat a écarté leurs candidatures.

 

Plusieurs des 37 sénateurs opposés à la formation des comités de sélection comptent saisir le chef de l’opposition, Natthapong Rueangpanyawut, pour qu’il demande l’ouverture d’une enquête parlementaire sur les 125 sénateurs favorables au processus. Ils dénoncent des conflits d’intérêts potentiels et des irrégularités pouvant justifier leur révocation.

 

La sénatrice Nantana Nantavaropas a critiqué une procédure jugée contraire à l’éthique et à la volonté populaire. Un avocat prévoit également de saisir la Commission nationale anti-corruption, en s’appuyant sur l’article 113 de la Constitution, qui interdit aux sénateurs toute allégeance partisane.

 

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