Le Premier ministre thaïlandais Prayut Chan-o-cha a fait marche arrière mercredi 21 octobre en proposant de lever les mesures d’urgence qu’il avait imposées la semaine dernière pour mettre fin à trois mois de protestations. S’exprimant dans un long discours télévisé, l’ancien général a expressément demandé aux manifestants d’arrêter leur mouvement. En retour, les différents collectifs étudiants lui ont donné trois jours pour proposer des mesures significatives. L’impasse demeure à ce stade.

“Je vais faire le premier pas pour désamorcer cette situation. Je me prépare actuellement à lever l’état d’urgence sévère à Bangkok et je le ferai rapidement s’il n’y a pas d’incidents violents”, a déclaré le premier ministre thaïlandais Prayut Chan Ocha dans un discours à la nation.

Prendre du recul pour éviter le chaos

Ces mesures avaient interdit les rassemblements politiques de cinq personnes ou plus et la publication d’informations jugées menaçantes pour la sécurité.

“Nous devons maintenant prendre du recul par rapport au bord de la pente glissante qui peut facilement mener au chaos”, a ajouté M. Prayut.

Dans son discours, M. Prayut a déclaré que “des crimes terribles avaient été commis contre la police en utilisant des tiges métalliques et d’énormes outils de coupe” le mercredi 14 octobre, bien que les témoins n’aient pas rapporté de tels incidents à l’époque. Mais il a également déclaré que la Thaïlande n’arriverait pas “à une société meilleure grâce à l’utilisation de canons à eau”.

Dans son discours, M. Prayut a déclaré que les différends devraient être résolus au Parlement. Ses partisans sont majoritaires, toute la chambre haute ayant été nommée par son ancienne junte.

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