Le parlement thaïlandais élu le 24 mars a fait sa rentrée ce lundi 20 mai. En coulisses, la junte militaire au pouvoir depuis 2014 continue d’oeuvrer pour le parti qui lui est favorable – le Palang pracharat – nomme le nouveau premier ministre du royaume. L’hebdomadaire The Economist ironise sur cette situation.

The Economist, interdit de diffusion en Thaïlande, ne croit guère à une alternance démocratique réelle dans le royaume.
Selon l’hebdomadaire britannique, les discussions acharnées se poursuivent à Bangkok où les partis sont courtisés par le Palang Pracharat et ses alliés, qui soutiennent le régime militaire qui régit la Thaïlande depuis le coup d’État de 2014.

Le Palang Pracharat a remporté le vote populaire au scrutin de liste lors des législatives du 24 mars à la chambre basse du parlement du pays.

Malheureusement pour lui, un groupe qui s’oppose à la junte commande 245 des 500 sièges de la chambre basse.

Des membres éminents sont traqués par les autorités.

Le nomination de la chambre haute par le régime signifie que les généraux devraient réussir à conserver l’un des leurs au poste de Premier ministre.

Parlementaires transgenre

Autre spécificité de ce nouveau parlement, il compte dans ses rangs quatre nouveaux membres LGBT, élus du parti Future Forward.

Ces derniers ont fait sensation avec leurs tenues colorées contrastant avec les vêtements de cérémonie portés par d’autres législateurs.

« Les politiciens LGBT peuvent s’habiller à leur guise, mais les costumes ou les robes doivent être modestes », a déclaré aux journalistes Sorasak Pienvej, secrétaire général de la Chambre basse du Parlement.

Tanwarin Sukkhapisit, le premier membre du parlement transgenre de Thaïlande, qui portait une jupe brillante et un blazer orange, a déclaré que c’était un choix délibéré.

Je voulais faire une déclaration: « Je suis ici. C’est ce que je suis et nous devons nous attaquer à ces problèmes », a déclaré Tanwarin, également cinéaste.