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THAILANDE – TOURISME: Les hôteliers siamois en grande forme

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 26/08/2019
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Gavroche suit de prés ce qui est publié dans les journaux français sur l’Asie du sud-est. Nous avons donc bien lu l’article très documenté de Loïc Grasset, correspondant à Bangkok du «Journal du dimanche» et vétéran de l’Asie. Sa description du dynamisme du groupe hôtelier Minor témoigne de la vitalité hôtelière dans l’ex Royaume de Siam. Nous le partageons avec plaisir avec nos lecteurs. Réactions bienvenues !

 

Nous reproduisons ici un article de Loïc Grasset dans «Le journal du dimanche»

 

Le groupe thaïlandais Minor prépare le déploiement de son enseigne écolo chic Avani, qui cible la clientèle des millennials. Au cœur de Luang Prabang, littéralement le «royaume du Bouddha», joyau du Laos avec ses temples pluricentenaires, ses petits ponts en bambou qui surplombent le Mékong et l’émouvante aumône des moines en robe safran dès potron-minet, l’hôtel Avani+ joue la carte du classicisme chic et épuré. Bâti dans l’ancienne résidence des officiers de l’armée coloniale française de la cité royale laotienne, cet écrin de luxe et de sérénité propose une cinquantaine de chambres avec balcon, tout en teck et en bois rares, surplombant un immense patio ourlé de quelques arbres et de plantes tropicales.

 

La petite chaîne qui monte

 

Rouvert fin 2018 sous sa nouvelle enseigne, l’établissement se veut le porte-étendard d’Avani, la petite chaîne qui monte sur le marché des hôtels chics. Elle appartient au groupe thaïlandais Minor, qui gère 520 hôtels dans le monde sous différents labels, dont Anantara, son fleuron. Avani et sa déclinaison raffinée Avani+ comptent déjà 30 hôtels dans 19 pays : Thaïlande, Laos, Seychelles, Maldives, mais aussi Botswana, Lesotho, Tunisie ou Portugal. Un chiffre amené à progresser fortement : une vingtaine d’établissements supplémentaires devraient ouvrir dans les mois à venir, du Cambodge à la Corée du Sud en passant par Dubai.

 

Apporter une “thaï touch” et de la “cool attitude”

 

Comment se démarquer et acquérir une notoriété dans l’univers déjà très encombré des hôtels haut de gamme, avec des chambres et des villas vendues entre 250 et 500 euros la nuit ? «Nous revendiquons d’abord haut et fort notre nationalité thaïlandaise, reconnaît, à Bangkok, le Suisse Thomas Meier, vice-président des opérations du groupe Minor en Asie. Peu de pays dans le monde ont cette qualité de service, d’attention et de souci du détail. Nous essayons d’apporter cette ‘thaï touch’ à tous nos hôtels.»

 

Avani espère séduire en priorité les millennials, les trentenaires ou jeunes quadras globe-trotters plutôt aisés, qui veulent voyager, manger et consommer chic et responsable. Chez Avani, pas de grooms en redingote ou en livrée, mais une tenue plus décontractée : polo ou chemisette griffés. Et des espaces communs, les réceptions notamment, conçus comme des lieux de vie avec cafétérias et canapés confortables afin que les clients puissent échanger.

 

“Nous tenons à cette ‘cool attitude’ et essayons de proposer à nos hôtes des expériences et des services qu’ils ne trouvent pas ailleurs”, illustre à Koh Samui Cindy Delhomel, jeune manager du tout nouvel Avani+ de l’île thaïlandaise.

 

Dans son établissement, qui offre une majorité de villas avec piscine privée, elle a mis en place un système d’hyperflexibilité permettant d’obtenir une chambre et de la conserver quelle que soit l’heure d’arrivée ou de départ. Un “petit plus”, généralisé à tous les hôtels Avani, qui fait la différence.

 

Chez nous, même les pailles des cocktails sont en bambou

 

«Nous construisons une marque nouvelle, explique Thomas Meier. Nous essayons donc d’avoir des valeurs différentes de celles des hôtels traditionnels. Des exemples ? Un super réseau wi-fi partout, et aussi des investissements importants en matière de literie, d’insonorisation, de choix d’emplacements hyper calmes. Le but : garantir à nos clients une super qualité de sommeil. Ça a l’air d’un détail, mais beaucoup d’hôtels ont oublié ou cessé d’investir dans ce secteur essentiel.»

 

Avani met aussi l’accent sur la responsabilité et l’impact environnemental avec une politique zéro plastique et l’achat systématique de produits locaux. «Chez nous, même les pailles des cocktails sont en bambou, raconte Andrew Jansson, le jeune – une constante dans le groupe – manager de l’Avani+ de Luang Prabang.

 

Nous nous fournissons en priorité chez les producteurs locaux, pour les fruits, les légumes, et même pour les produits laitiers, en travaillant avec l’une des deux seules fermes productrices de lait et de fromage de buffles du Laos.» Pour séduire son cœur de cible millennial, Avani joue aussi la carte du bien-être, avec partout des spas, des centres de fitness et aussi, côté ­fourchette, une carte qui préfère des assiettes allégées, des aliments et des super aliments tendance comme le quinoa ou les baies de goji.

 

Imiter Peninsula et Raffles

 

Avani a multiplié les acquisitions en Asie du Sud-Est, en Afrique (Tunisie) et en Corée du Sud, aidé par les poches très pleines de son actionnaire, Minor Group. Créé en 1978 avec moins de 50.000 dollars par Bill Heinecke – un Américain naturalisé thaï depuis et véritable légende à Bangkok –, Minor Group, qui est aussi présent dans la restauration et les franchises de prêt-à-porter, revendique 80.000 chambres dans le monde.

 

Les dirigeants du groupe sont conscients des efforts qu’il reste à accomplir pour installer la notoriété d’Avani. Mais ils veulent suivre le chemin d’autres enseignes asiatiques comme Peninsula, Raffles ou Mandarin Oriental, qui ont su séduire les voyageurs européens, et même imposer leurs marques en Europe. À terme, Avani espère être présente sur toutes les destinations vacances haut de gamme et les grandes capitales : Hongkong, Singapour et, pourquoi pas, bientôt Londres ou Paris.

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