Pour ceux qui s’interrogent sur l’avenir de la Thaïlande et de l’Asie du Sud-Est, la réponse est toute trouvée : elle se trouve dans les projets d’infrastructures. Or, l’ex-Royaume de Siam en compte deux qui méritent le détour et notre attention. Il s’agit de deux ponts. Le premier reliera, s’il est construit, la province de Nakhon Si Thammarat à l’île balnéaire de Koh Samui. Le second, décisif pour le commerce régional, est le projet de pont autoroutier à travers l’isthme de Kra, entre la mer d’Andaman et le golfe de Thaïlande, à la hauteur de Trang (à l’ouest) et Chumphon (à l’est). Imaginez demain une autoroute qui surplomberait les rizières, les forêts et les villages, empruntée par des camions chargés de conteneurs. Le rôle clé du détroit de Malacca, entre Singapour et l’Indonésie, ne serait plus qu’un lointain souvenir.
Ces deux ponts font partie de ces initiatives qui dessinent l’avenir de l’Asie du Sud-Est, au-delà des péripéties politiques nationales, des crises, de la guerre en Birmanie et des rivalités géopolitiques régionales entre la Chine et les États-Unis. Un pays comme la Thaïlande, souvent critiqué pour la lenteur d’exécution de ses grands projets d’infrastructures, sera au centre du dynamisme économique de l’ASEAN si le pont de l’isthme de Kra voit le jour. Il remplacera en effet le projet de canal, écarté par les autorités. Nul doute que Pékin, comme Washington, suivent de près cette affaire à laquelle les Européens feraient bien de s’intéresser.
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Comme les pays occidentaux, la Thaïlande est fascinée par les autoroutes et les ponts en béton pour y faire circuler des turbos de 500 chevaux et 45 tonnes qui reposent sur 22 roues à pneus. Chez nous, en France, la SNCF sait faire glisser sur [sue] des rails des trains de 800 tonnes à 200 km/h. C’est plus écologique.