Selon une analyse du département GEMs FI Strategy & Economics, la résilience extérieure des économies de l’ASEAN repose sur la stabilité de leurs comptes courants, à l’exception notable des Philippines où les déficits se sont creusés. Malgré le ralentissement mondial, la région conserve une relative solidité financière, portée par la reprise progressive du tourisme, la baisse des coûts de l’énergie et la vigueur des exportations.

Une position extérieure globalement solide

Dans la plupart des pays d’Asie du Sud-Est, les comptes courants demeurent équilibrés, soutenus par une stratégie d’exportations avancée et une moindre dépendance énergétique. Le recul des prix de l’énergie allège les importations, tandis que la reprise du tourisme, encore incomplète, apporte un soutien progressif aux balances des paiements.
Les Philippines font figure d’exception, avec un déficit courant qui continue de se creuser, lié à la hausse des importations et au ralentissement des transferts de fonds de la diaspora.

Des risques de financement mieux maîtrisés

L’amélioration du Net International Investment Position (NIIP), indicateur mesurant la position financière extérieure d’un pays, contribue à réduire les risques de financement. Même si certaines sources traditionnelles de flux entrants, comme les envois de fonds, marquent le pas, la structure d’endettement externe des économies de l’ASEAN reste globalement saine.

Contexte régional et mondial contrasté

En Chine, les derniers indicateurs économiques traduisent une production plus robuste qu’attendu, mais une demande intérieure encore faible, maintenant des pressions déflationnistes. Le prochain Quatrième Plénum du Parti communiste, prévu du 20 au 23 octobre, devrait fixer les grandes lignes du 15ᵉ plan quinquennal, sans perspective immédiate de relance majeure.

Ailleurs, plusieurs banques centrales ont opté pour le statu quo : la Reserve Bank of India a maintenu son taux directeur à 5,5 % tout en adoptant un ton plus accommodant, tandis que la Reserve Bank of Australia a conservé une position plus prudente face aux risques inflationnistes.

Au Japon, la confiance des entreprises reste stable selon le dernier sondage Tankan de septembre, et l’inflation a surpris à la baisse, notamment en raison de la gratuité introduite pour les crèches à Tokyo.

Perspectives à court terme

La semaine à venir mettra en lumière la réunion de politique monétaire de la Nouvelle-Zélande. La Reserve Bank of New Zealand pourrait abaisser son taux directeur de 50 points de base, à 2,5 %, pour soutenir la croissance face à des signes d’essoufflement de la demande. À Taïwan, l’inflation devrait ralentir à 1,2 % grâce à la baisse des prix des produits agricoles, favorisée par une amélioration de l’offre.

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