Dans sa mise à jour mensuelle sur le riz publiée le 8 août, l’organisation mondiale de l’Agriculture (FAO) indique qu’en l’espace de deux semaines, les cotations du riz blanc thaïlandais ont bondi de 38 dollars, portant la moyenne mensuelle à 562 dollars la tonne, soit le niveau le plus élevé depuis février 2021.

L’agence alimentaire de l’ONU a également indiqué que son Indice FAO des prix du riz a augmenté de 2,8 % en juillet pour atteindre 129,7 points, soit une hausse de 19,7 % en glissement annuel. Il s’agit de la valeur nominale la plus élevée depuis septembre 2011.

Selon la FAO, les principales raisons pour lesquelles les prix mondiaux du riz ont atteint leur niveau le plus élevé en 12 ans sont les inquiétudes concernant les impacts potentiels d’El Niño sur la production, ainsi que les interruptions dues aux pluies et la variabilité de la qualité de la récolte d’été-automne au Vietnam.

Le fait que l’Inde, premier exportateur mondial, ait interrompu les exportations de tout le riz non basmati à partir de juillet afin d’augmenter les stocks nationaux de riz est un autre facteur qui a contribué à la hausse des prix.

Oscar Tjakra, analyste principal pour l’alimentation et l’agriculture à Rabobank, a déclaré le 9 août que l’indice FAO des prix du riz pour le mois d’août pourrait être plus élevé que celui de juillet.

Il a ajouté que l’interdiction d’exporter du riz blanc non basmati imposée par l’Inde intervenait à un moment où les stocks des principaux fournisseurs mondiaux de riz, en particulier ceux d’Asie, étaient saisonnièrement bas. Les prix pourraient encore grimper si d’autres pays suivaient l’exemple en appliquant des restrictions à l’exportation.

Au début du mois, l’association thaïlandaise des exportateurs de riz (TREA) a estimé que l’impact d’El Niño pourrait réduire la production de riz du pays de 1 à 2 millions de tonnes par rapport à la norme de 20 tonnes de riz usiné par an.

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